Les fonctionnaires tchèques se préparent à une grève d'une heure
C'est à la mi-avril que le temps pourrait s'arrêter pendant 60 minutes dans l'administration, dans les écoles, et dans plusieurs usines sur tout le territoire de la République tchèque.
Les syndicats ont fait savoir qu'il déposeraient un préavis de grève d'une heure pour protester contre la décision du gouvernement d'octroyer, cette année aux fonctionnaires, seulement une petite partie du treizième mois de salaire. Cette mesure a été prise par la coalition gouvernementale à l'issue d'une réunion ce dimanche. Elle concerne 450 000 fonctionnaires, qui toucheront en juin prochain 10% du treizième mois, soit près de 1600 couronnes en moyenne. Les unions syndicales, ainsi que le ministre du Travail et des Affaires sociales, Zdenek Skromach, réclamaient le versement de la moitié du treizième mois, comme l'année précédente. La secrétaire générale de l'union syndicale du service publique, si elle n'est pas très optimiste quant à l'issue du conflit, reste convaincue par l'utilité d'une grève, même d'une heure. Alena Vondrová:
"Cela concerne les fonctionnaires de justice, les employés de l'administration, les professeurs, les professionnels de la santé publique, les services sociaux, les différents services culturels. Soutiennent notre action également les syndicats de pompiers ainsi que les fonctionnaires de police, qui, en vertu de la loi, ne disposent pas du droit de grève"
"Il s'agit d'un signal donné au gouvernement, qui doit à nouveau se réunir pour discuter du quatorzième mois de salaire. Nous devons montré que les gens ne se laisseront pas faire sans réagir, et que nous désapprouvons les récentes mesures."
Les deux plus grandes centrales syndicales du pays, l'Association des Syndicats Indépendants (ASO) et la Confédération tchéco-morave des unions syndicales (CMKOS), qui comptent à elles deux près d'un million de membres, ont fait savoir, ce lundi, par la voix de leur représentant qu'elles soutiendraient le mouvement.