Les grands thèmes du sommet de Bruxelles présidé par la République tchèque
Trois thèmes dominent le sommet de deux jours de l’Union européenne à Bruxelles : la réforme du contrôle financier qui devrait éviter à l’avenir les crises comme celle à laquelle nous faisons face aujourd’hui, le débat sur la nomination de nouveau président de la Commission européenne et les garanties exigées par l’Irlande avant le nouveau référendum sur le Traité de Lisbonne dans ce pays.
«Je suis très content que José Manuel Barroso ait obtenu un soutien unanime des chefs d’Etat et des gouvernements qui soutiennent pleinement sa candidature au poste de prochain président de la Commission européenne. Les présidences tchèque et suédoise de l’Union européenne ont obtenu un mandat pour les consultations avec les fractions du Parlement européen pour préparer le terrain pour l’élection de José Manuel Barroso président de la Commission.»
Et Jan Fischer de promettre que les négociations dans ce sens seront entamées sans délai afin que le processus de nomination soit accéléré. Quant à José Manuel Barroso il ne cachait pas sa satisfaction face au tournant qu’ont pris les négociations tout en mettant l’accent sur le soutien unanime des chefs d’Etat et de gouvernements pour sa candidature:
«J’étais très fier parce que je vois la reconnaissance des chefs d’Etat et de gouvernements démocratiques, des gouvernements légitimes, il faut bien le souligner, des gouvernements qui ont été élus, par leurs citoyens. J’y vois la reconnaissance du travail de la Commission que j’ai eu et que j’ai encore l’honneur de présider. Ce n’est quand même pas évident dans une Europe de 27 Etats membres. (…) Cela démontre qu’au-delà des différences idéologiques qui existent, on peut se rassembler autour de l’Europe, qu’on peut être plus à droite, plus à gauche, plus au centre mais qu’on peut être d’accord sur un projet européen. Et c’est un message très important pour l’avenir.»
Le sommet a abordé également le thème très délicat des garanties exigées par l’Irlande avant le nouveau référendum sur le Traité de Lisbonne. Sur cette question aussi le premier ministre tchèque Jan Fischer s’est montré optimiste:«Nous disposons d’une base solide pour un succès de ces négociations et nous pourrons donc donner des garanties fermes aux électeurs irlandais et ils n’auront donc pas besoin de rouvrir le processus de ratification du Traité de Lisbonne. C’est de cet objectif que s’approchent pour l’instant ces négociations. »
Des pourparlers dans ce sens ont été menés entre la présidence tchèque et les délégués d’Irlande et de Grande-Bretagne. Les garanties exigées concernent la protection de la vie, des droits de la famille et le droit à l’enseignement ancrés dans la constitution irlandaise, la politique fiscale, la neutralité de l’Irlande et les droits des travailleurs. Jan Fischer a laissé entendre que les dernières négociations concernaient peut-être moins le texte d’un éventuel accord sur cette question mais plutôt l’importance qu’on pourrait attribuer à ce document et s’il aurait le statut de protocole.