Les hackers attaquent en Tchéquie
Les hackers, ces pirates du Web, viennent de faire parler d'eux en République tchèque aussi. Ils ont sabordé, cette semaine, des serveurs importants. Informations par Alain Slivinsky.
Les hackers ont réussi, mercredi, à changer la page d'accueil sur le Web de deux institutions tchèques des plus importantes : le ministère de l'Intérieur et la Police tchèque. Le serveur de ces institutions, qui offre, tous les jours, dans les 70 000 pages, a été attaqué pour la première fois depuis les quatre années de son existence. La page d'accueil présentait une photo en négative du ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, et un texte ironique. Les informaticiens du ministère ont remis tout en ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, mais le problème n'est pas résolu. On connaît, certes, les hackers qui se sont fait connaître eux-mêmes. Il s'agit d'un groupe qui se nomme binary division et opère depuis la Slovaquie. Il s'est déjà attaqué aux serveurs du parti communiste tchèque, du parti slovaque HZDS, ou de la Poste slovaque. Ce qui crée de graves soucis aux spécialistes est de savoir comment les hackers ont pu s'introduire sur le site Web du ministère. Il s'agit d'un défi, le ministère ayant la charge, justement, de lutter contre les pirates des temps nouveaux, sur le Web. Une lutte difficile, car les sociétés dont les sites font l'objet d'une attaque ne portent jamais plainte, en général. Ce serait, en effet, une publicité négative et, dans certains cas, un obstacle à la bonne marche de l'entreprise, en raison d'une éventuelle enquête policière. Selon un spécialiste de la lutte contre la piraterie électronique, Jiri Dastych, cette pratique ne sévit plus, depuis deux ans, en Tchéquie. La dernière attaque le confirme, elle a été menée de Slovaquie. Reste à prendre de plus amples mesures de sécurité, mais, comme on le sait, un voleur trouvera toujours un moyen de rentrer chez vous...