Les hommes politiques tchèques régissent à la situation en Egypte
La situation en Egypte ne cesse de susciter des réactions en République tchèque. Plusieurs personnalités de la vie politique se sont exprimées sur les derniers événements dans ce pays. Entre-temps, les agences de voyage ont rapatrié tous leurs clients qui y séjournaient.
Selon l’ancien président tchèque Václav Havel cité par l’agence AP la révolution égyptienne doit être rapide sinon elle risque de dégénérer dans la violence et dans l’arbitraire qui serait pire que celui de Hosni Moubarak.Tandis que d’abord les hommes politiques se prononçaient pour la démission immédiate du président égyptien, aujourd’hui ils semblent beaucoup plus modérés dans leurs déclarations. Le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg espère que les forces démocratiques vaincront en Egypte mais déconseille à la communauté internationale de s’ingérer dans le processus qui doit aboutir à l’élection du nouveau président.
A son avis, cité par l’agence ČTK, cela doit rester exclusivement une affaire égyptienne. Hosni Moubarak ne devrait pas démissionner, selon Karel Schwarzenberg, avant l’élection du nouveau président pour éviter de nouveaux conflits et le chaos dans le pays. Quant au ministre tchèque de la Défense Alexandr Vondra, il constate que face à la révolution égyptienne les hommes politiques se repartissent en deux catégories différentes :«Les idéalistes semblent penser que la foule et les événements en Egypte rappellent ceux de l’Europe centrale il y a vingt ans. Par contre, les réalistes pensent que cette situation pourrait ne pas se terminer si bien qu’en Europe centrale et que ces événements pourraient finir par déstabiliser toute cette région très sensible avec des retombées négatives sur le processus de paix au Proche Orient. » Vu les agressions répétées contre les journalistes, certains correspondants des médias tchèques ont été obligés de se retirer d’Egypte. D’après un témoignage du correspondant spécial de la Télévision publique tchèque, Martin Jonáš, la situation des journalistes tchèques y est devenue intenable et ils ne pouvaient plus travailler normalement. Par contre, la majorité des touristes tchèques n’ont pas été inquiétés. C’est ce qu’a constaté aussi une des touristes lors de son débarquement à Prague:« Nous étions à Taba et nous n’avons eu aucun problème. Nous n’avons vu tout cela qu’à la télévision. Nous n’avons été pas du tout touchés par tout cela. Seulement notre séjour a été raccourci d’une semaine mais l’agence de voyage Eximtours a promis de nous rembourser. »
Au cours de ce week-end la Tchéquie a organisé six vols charter pour rapatrier les clients des agences de voyage tchèques.