Les laiteries tchèques peuvent désormais exporter leurs produits vers le Chili

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Selon les informations révélées par l’Administration vétérinaire nationale, les laiteries tchèques peuvent dès à présent exporter leurs produits vers le Chili. C’est l’Administration elle-même qui a négocié les conditions d’exportations tchèques vers le pays d’Amérique latine

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Selon le porte-parole du bureau Josef Duben, l’Administration vétérinaire est en train de négocier l’ouverture du marché local pour les produits laitiers tchèques avec également d’autres pays non-européens, tels que l’Afrique du Sud ou l’Australie. Ces nouvelles possibilités d’exportation doivent aider les producteurs tchèques à remplacer le marché russe, temporairement fermé en raison de l’embargo.

Déjà quatre sociétés auraient manifesté leur intérêt à l’exportation de leurs produits au Chili. A partir du mois de juin, les laiteries tchèques vont pouvoir exporter leurs produits laitiers en Chine. La liste des exportateurs potentiels rassemble près de 17 entreprises tchèques.

Vers la fin de l’année 2013, l’Administration vétérinaire nationale avait informé de l’ouverture du marché japonais en ce qui concerne la viande de porc tchèque. La seule entreprise qui a manifesté son intérêt pour cette exportation a été la société de charcuterie « Kostelecké uzeniny ».

L’année dernière, la Russie a vendu des produits laitiers tchèques pour la somme totale de 238 millions de couronnes (environ 8,8 millions d’euros) ; dans la première moitié de l’année, les ventes ont baissé, à savoir 189 millions de couronnes. Les principaux produits exportés de la République tchèque ont été le fromage, le lactosérum, le beurre et le lait en poudre. Au début du mois d’août, Moscou avait interdit toutes importations de viande, de poisson, de lait, de produits laitiers, de fruits et de légumes en provenance de l’Union européenne, des États-Unis et de plusieurs autres pays occidentaux, et ce en riposte aux sanctions occidentales imposées à des entreprises russes, à certains fonctionnaires ainsi qu’à certains secteurs de l’économie russe, en raison de la crise en Ukraine.

Selon des estimations du ministère de l’Agriculture, les exportateurs nationaux de produits agricoles et alimentaires perdront en vente entre 250 et 300 millions de couronnes (soit entre 9,2 et 11 millions d’euros) d’ici la fin de l’année 2014. L’embargo aura des répercutions principalement sur les producteurs de produits laitiers. Selon la Chambre alimentaire, la chute des prix due à la saturation sur le marché de l’Union européenne, peut provoquer des pertes de plusieurs milliards de couronnes.

Selon un rapport publié à la fin du mois d’août, les producteurs de fruits et de légumes, perdront cette année, en raison des sanctions à l’égard de la Russie, entre 590 millions et 1,5 milliard de couronnes (soit entre 21,8 millions et 55 millions d’euros). La chute des prix due à la saturation du marché européen aura une incidence sur environ 900 producteurs de pommes et 470 producteurs de légumes tchèques.

Le ministre de l’Agriculture, le chrétien-démocrate, Marian Jurečka souhaite mettre en place à l’égard des importateurs de denrées alimentaires, l’obligation de signaler 72 heures à l’avance, la quantité et le prix des importations, afin d’éviter la saturation sur le marché tchèque la vente de produits à des prix dumping.