Industrie laitière : stagnation de la consommation en 2013

Photo: Archives de Radio Prague

Depuis quelque temps, dans certains pays comme la France, se pose la question de savoir si le lait est bon ou mauvais pour la santé. En République tchèque, chiffres à l’appui, le débat ne soulève pas (encore) les passions. Ainsi, la consommation de produits laitiers a stagné en 2013 avec 234 kilos par personne. Même si le lait est bien ancré dans les habitudes alimentaires des Tchèques, cette tendance s’explique notamment par la hausse des prix enregistrée.

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En 2013, 41 % des produits laitiers consommés provenaient de l’étranger, un chiffre semblable à celui de 2012. Ce sont essentiellement des fromages, du lait fermenté et du beurre que les Tchèques ont importés. La production locale doit faire face à la forte concurrence de produits moins chers en provenance notamment de l’Allemagne, de la Belgique et de la Pologne. A en croire la Fédération de l’industrie laitière de Bohême et de Moravie (ČSM), la qualité de ces produits ne serait cependant pas toujours optimale ; un élément dont un certain nombre de consommateurs tchèques, aux fins de mois souvent difficiles, n’ont visiblement cure.

La hausse des prix de ces différents produits est d’abord la conséquence de l’augmentation des prix du lait cru. Le prix d’achat de ce dernier a ainsi progressé d’environ 20% entre janvier et décembre derniers, soit une augmentation de 11% par rapport à 2012. Autre facteur possible de la stagnation constatée: le temps relativement chaud, la chaleur ne favorisant pas la consommation du lait.

Avec 16,3 kilos par personne, un chiffre proche de la moyenne européenne (17 kilos), la consommation de fromage et de fromage blanc a diminué de 500 grammes par rapport à 2012. En revanche, les Tchèques apprécient le beurre et sont même des consommateurs au-dessus de la moyenne avec 5,1 kilos contre 3,6 à l’échelle de l’UE.

La production de lait, elle, a légèrement augmenté avec 2,77 milliards de litres, dont 1,08 milliard ont été exportés, en grande partie vers l’Allemagne voisine qui propose des prix plus intéressants que les laiteries et crémeries tchèques. Inversement, 898 millions de litres ont été importés selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Agriculture. Pour cette année, les producteurs tchèques pourraient néanmoins profiter de la dévaluation de la couronne vis-à-vis de l’euro décidée à l’automne dernier par la Banque nationale (ČNB). Une intervention qui devrait entraîner une hausse des prix des produits importés et inversement favoriser les exportations.