Les paiements de régulation chez le médecin sous le feu de la critique

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L’introduction des paiements de régulation chez le médecin et le pharmacien auxquels sont soumis les citoyens tchèques depuis le 1er janvier, y compris un forfait journalier à l’hôpital, fait l’objet de nombreuses critiques. Après la social-démocratie qui a proposé leur suppression, des voix contre ces charges supplémentaires se sont levées dans les rangs de la coalition gouvernementale. En outre, une plainte contre ces paiements sera portée par le Conseil national des personnes handicapées devant la Cour constitutionnelle.

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Les paiements de régulation variant entre 30 et 90 couronnes sont devenus un thème brûlant au sein de la coalition gouvernementale qui les a introduits, après que la députée chrétienne-démocrate Michaela Šojdrová a proposé de supprimer cette obligation pour les mères et leurs nouveaux-nés à la maternité :

« L’accouchement n’est pas une maladie et dans le cas de la naissance de l’enfant il ne s’agit pas d’une hospitalisation. »

Le ministre des Finances Miroslav Kalousek, du même parti, n’est pas d’accord :

Le ministre des Finances Miroslav Kalousek,  photo: CTK
« Si vous comptez la prime à la naissance, la réduction de l’impôt liée à la naissance de l’enfant et les allocations de maternité vous arriverez à une somme supérieure à 100 000 couronnes que touchent les familles avec enfants par an. »

Pour l’instant, la suppression des paiements pour la naissance de l’enfant divise les chrétiens-démocrates et le projet sera débattu par tous les partis de la coalition. Michaela Šojdrová est toutefois résolue à imposer son projet, avant d’attendre le délai de six mois que la coalition s’était donnée pour connaître les retombées de la réforme.

Quant à la principale formation de l’opposition, la social-démocratie, elle mène un double combat pour la suppression des paiements : à la Chambre des députés et en portant plainte devant la Cour constitutionnelle.

Le caractère anticonstitutionnel des paiements de régulation est désormais dénoncé également par le Conseil national des personnes handicapées qui portera plainte à l’instance suprême les jours qui viennent. Selon un sondage effectué par le Conseil, 20% des personnes dans des foyers pour seniors n’ont pas les moyens pour rembourser les paiements de régulation. Avant l’introduction des paiements, l’argent qui restait aux seniors chaque mois était de 614 couronnes, en moyenne, maintenant ce n’est que 356. Le Conseil national des personnes handicapées est toutefois le plus indiqué par le fait qu’à 20% des seniors dans des foyers, soit près de 10 000 personnes, il ne reste que 50 couronnes par mois, une somme qui ne leur permet pas de payer les paiements de régulation. On écoute Václav Krása, le directeur du conseil :

« Les personnes auxquels leurs finances ne permettent pas de rembourser tous les paiements ont un accès limité aux soins médicaux ce qui constitue une violation du droit fondamental garanti par la Constitution. »

Au plus tard ce jeudi, Václav Krása veut négocier ces problèmes avec le ministre du Travail et des affaires sociales et le ministre de la Santé mais qui a déjà annoncé par la voix de son porte-parole que la plainte n’était pas fondée et qu’il ne pensait pas supprimer les paiements pour ce groupe de population.