Les percepteurs des impôts préparent une grève du zèle
Ça pourrait être pire que s'ils ne travaillaient pas... Pour obtenir l'augmentation de leurs salaires, les percepteurs des impôts ne feront pas grève, mais le contraire.
A partir du 1er septembre où les enseignants entreront en grève, les percepteurs des impôts essayeront de faire aboutir leurs revendications salariales par une grève du zèle. Ainsi, ils exigeront le strict respect des arrêtés et des délais légaux de perception des impôts. Résultat? Une paralysie des bureaux du fisc par des queues, du retard dans la perception des impôts. La grève du zèle décidée, pour l'instant, par les percepteurs de Prague, n'est pas limitée dans le temps, il est possible qu'elle se prolonge pendant plusieurs mois...
Jana Riska, du Syndicat des percepteurs, explique que si l'on faisait grève et les perceptions restaient fermées pendant un jour, l'effet ne serait pas grand. Les citoyens viendraient un autre jour. Le strict respect des arrêtés et des délais sera ressenti beaucoup plus qu'une grève. Le mécontentement du nouveau barème des salaires des percepteurs des impôts règne dans tout le pays. Le cabinet s'apprête à réduire de moitié leur 13e et 14e mois. Jana Riska du Syndicat avertit que certains salaires, comme le sien, devraient même baisser, de 480 couronnes par mois, ce qui ferait, avec la réduction du 13e mois, 20 000 couronnes de moins, par an.
Quant aux citoyens, ils peuvent se préparer à tout, sauf la bonne volonté des percepteurs d'aller à leur rencontre. Ce qui, jusqu'à présent, peut être réglé par téléphone, ne pourra l'être que par écrit. Pas question de consulter les percepteurs en dehors des heures d'ouverture. En plus des revendications salariales, les percepteurs veulent contraindre le gouvernement à leur payer l'assurance-risque car il leur arrive de se faire attaquer par un citoyen qu'ils contrôlent. La direction du fisc ne s'oppose pas à la protestation de ses employés. Trouver des cadres qualifiés est déjà un problème qui deviendrait plus grave encore si les salaires n'étaient pas augmentés.