Les rochers d'Adrspach
La ville de rochers d'Adrspach fait partie de la colline de Broumov, située dans le nord-est de la Bohême. Les éléments de la nature - soleil, air, vent et eau - ont formé des tours, d'immenses piliers, de hautes parois et des grottes dans un massif en grès. Le terrain est très favorable pour pratiquer l'alpinisme. Depuis 1933, les rochers d'Adrspach sont classés réserve nationale.
Dans la ville de rochers, on trouve des amas de pierres aux formes bizarres dont chacun porte un nom différent. Ainsi on trouve « Les amants », « Madame et Monsieur le maire », « Le petit et le grand échevin », « Le pain de sucre », etc. Pour presque chacune des formes, il existe une légende, une petite histoire. Alors, voici une histoire sur « Le pain de sucre ». Au Moyen-Age, une orpheline vivait chez sa tante, riche commerçante dans une petite ville de la région de Broumov. La pauvre enfant n'avait que sept ans et pourtant elle travaillait dur comme un homme. Elle se levait à quatre heures du matin et se couchait bien après minuit. La fillette faisait presque tous les travaux ménagers sauf la cuisine dont s'occupait une vielle cuisinière. L'orpheline lavait la vaisselle, le sol de la boutique d'alimentation et du logis, balayait, raccommodait, faisait le ménage, s'occupait du chien et du chat...En signe de gratitude, sa tante ne faisait que la battre et ne lui donnait que de la mauvaise nourriture, par exemple des pelures de pommes de terre cuites. Il est vrai que c'était une femme méchante, hypocrite et imbue de sa personne. Elle était grasse et dégageait une odeur nauséabonde de parfum lourd dont elle s'aspergeait à profusion. Un jour, la tante envoya sa nièce, l'orpheline, chercher trois pains de sucre dans la ville voisine. Pour raccourcir le chemin, la fillette passa par la ville de rochers. Au retour, elle se sentit fatiguée par la marche et la pesanteur des pains de sucre. Elle s'arrêta alors et s'assit sur la mousse sous un grand rocher. Comme elle avait faim, elle décida de goûter le pain de sucre. C'était bon. Elle en mangea presque la moitié et s'endormit. Lorsqu'elle se réveilla, la lune brillait déjà. Soudain, l'orpheline réalisa qu'il manquait presque la moitié du troisième pain de sucre. Elle se mit à pleurer par crainte d'une réprimande sévère de son ignoble tante. Un petit bruit lui fit dresser la tête. « Je suis là, si tu me cherches », fit une petite voix. Elle aperçut un gentil hérisson. « Je suis l'Esprit de la forêt et je prends parfois la forme d'un hérisson, d'un oiseau ou d'un écureuil. Je vais t'aider dans ton malheur. » Puis il renifla de son museau le pain de sucre qui reprit sa forme d'origine. « Prends cette branche de sapin en souvenir de moi et ne la perds surtout pas », dit-il encore. L'orpheline rentra chez elle. Sa tante la gronda, prit les trois pains de sucre et enferma sa nièce dans la cave. Il faisait noir et la fillette avait peur. Soudain, elle vit briller quelque chose. C'était la branche de sapin qui se transforma en or massif avec une multitude d'aiguilles. Lorsqu'on la fit sortir, la petite fille s'en alla au plus vite trouver le seigneur de la région, un vieux et gentil gentilhomme. Elle lui raconta tout ce qui lui était arrivé, le mauvais traitement infligé par sa tante et lui montra la branche de sapin en or. Le seigneur qui était veuf et n'avait pas d'enfant en fit sa fille adoptive et l'éleva dans son palais. L'orpheline devint une belle jeune fille et la branche de sapin en or fit un jour partie de sa dot. Depuis, on appelle le rocher sous lequel l'orpheline se reposa et rencontra l'Esprit de la forêt « Le pain de sucre ».
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