Les services secrets slovaques contre la République tchèque
Sous le gouvernement du Premier ministre, Vladimir Meciar, en Slovaquie dans les années 1997-98, le Service de renseignements slovaque, le SIS, aurait envisagé des sabotages dans les pays voisins pour empêcher leur intégration dans les structures de l'OTAN et de l'Union européenne. Astrid Hofmanova.
Selon le chef de l'enquête, le Slovaque Jaroslav Ivor, les sabotages étaient dirigés aussi contre la Pologne, la Hongrie et l'Autriche mais finalement ils n'étaient réalisés qu'en République tchèque. Le procureur a accusé déjà trois organisateurs de ces sabotages, y compris le directeur adjoint du SIS de l'époque et ancien chef du Service d'espionnage, Rudolf Ziak. Dans le même temps, le procureur a demandé au Parlement slovaque de donner son aval à la poursuite judiciaire du député et proche collaborateur de Vladimir Meciar, Ivan Lexa, qui, en tant que directeur du SIS d'alors, aurait dirigé les opérations de sabotage. S'ils sont reconnus coupables, les accusés risquent de purger des peines allant jusqu'à 15 ans de prison, sans exclure la possibilité d'une peine exceptionnelle.
Sans donner des informations précises sur le caractère des opérations de sabotage, le chef de l'enquête a révélé au moins que celles-ci étaient organisées dans les années 1997-1998, soit peu de temps avant l'adhésion de la République tchèque à l'OTAN. Il a nié néanmoins qu'on aurait organisé l'opération secrète « Dezo » pour provoquer en République tchèque un débat sur la condition de la minorité rom. Selon le quotidien slovaque Novy cas, le service secret slovaque a planifié aussi l'opération « Neutron », dont l'objectif aurait été de provoquer une polémique sur le déploiement des troupes armées étrangères sur le territoire tchèque, après l'adhésion de la République tchèque à l'OTAN.