Les soldats tchèques s’engagent au Kosovo dans le cadre de la mission KFOR

Les émeutes au passage frontière de 'Gate 3' dans la région de Merdare, photo: www.army.cz

C’est jeudi que les soldats de l’Armée tchèque qui font partie de la mission de paix KFOR au Kosovo, ont été confrontés aux émeutiers serbes, des anciens soldats de l’armée serbe qui protestaient contre la déclaration de l’indépendance du Kosovo au nord du pays, dans la région de Merdare, à la frontière avec la Serbie.

Les renforts tchèques de la KFOR ont été envoyés dans cette région pour maintenir l’ordre au passage frontière de « Gate 3 ». Selon les informations divulguées par Jana Ružičková, de l’état-major de l’Armée tchèque, il s’agissait de deux patrouilles comptant une soixantaine de soldats. Elle a encore ajouté que les soldats tchèques ne sont pas engagés dans des opérations militaires, mais contrôlent seulement la situation. Naturellement, en cas de besoin, ils pourraient être engagés dans d’éventuels combats. Jiří David, le commandant du contingent tchèque qui opère au Kosovo, dans le cadre de la KFOR, a confirmé ces informations après un survol en hélicoptère de la région et a affirmé que la situation était stabilisée. Le nombre d’émeutiers s’élevait à environ 300, et il s’agissait de vétérans qui combattaient dans les rangs de l’armée serbe lors du conflit avec le Kosovo, dans les années 1998-1999. Les soldats tchèques de la KFOR ont eu pour mission d’empêcher les émeutiers serbes de mettre le feu au poste, comme cela était arrivé mercredi à d’autres passages entre la Serbie et le Kosovo.

Elles doivent empêcher les vétérans serbes de traverser la frontière et de s’infiltrer dans le pays. Selon les dernières nouvelles publiées par le chargé d’Affaires de la mission diplomatique tchèque à Belgrade, Jana Šindelková, l’ambassade de la République tchèque n’aurait pas été la cible d’attaques, à la différence d’autres représentations diplomatiques.

Sur le plan diplomatique, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a déclaré devant les députés de la Commission aux Affaires étrangères de la Chambre des députés tchèques que la Tchéquie comptait se joindre aux Etats qui avaient reconnu l’indépendance du Kosovo, afin de ne pas perdre son influence sur les événements et l’aide à la Serbie et au Kosovo. Mais, a-t-il déclaré, cette reconnaissance se fera « en temps voulu », une manière de dire que la RT ne veut pas précipiter les choses. D’après le chef de la diplomatie tchèque, il est encore indispensable de savoir si le nouveau gouvernement respectera les principes de la démocratie et sera capable de protéger les minorités et les valeurs culturelles.