Les Tchèques feraient partie des Européens les plus sceptiques
L'institut de sondage, Eurobaromètre, vient de publier les résultats de son premier sondage, après l'entrée de dix nouveaux membres à l'Union européenne. Il révèle, entre autres, que les Tchèques seraient une population européenne des plus sceptiques.
Il semble que les espoirs des citoyens Tchèques, comptant sur un avenir radieux au sein de l'Union européenne, aient partiellement disparu. Les résultats du sondage effectué par Eurobaromètre, auprès de treize mille personnes, habitants dans tous les pays membres de l'Union européenne, font apparaître que les Tchèques seraient parmi les moins optimistes de l'Union. Ils sont très pessimistes, aussi bien à l'égard de leurs ambitions personnelles, qu'à l'égard de leurs relations avec l'Union européenne. D'un autre côté, le sondage constate que les citoyens tchèques soutiennent, plus que les autres nations européennes, la défense et la politique de sécurité communes. Ils sont, aussi, beaucoup plus, pour un nouvel élargissement de l'Union. A la différence des citoyens de certains pays européens, les Tchèques n'affichent pas, en général, une position négative à l'égard des Etats-Unis. Ils sont, d'ailleurs, en tête du classement, en ce qui concerne le soutien à la lutte des Américains contre le terrorisme. Il est très intéressant de constater que les sentiments des Tchèques diffèrent de ceux des Slovaques, qui sont pleinement satisfaits de leur situation en Europe. Les spécialistes expliquent ce phénomène par le fait que les Slovaques ont été fortement touchés par les réformes radicales introduites par le gouvernement. Ils pensent donc que cela ne peut être pire. Quelques chiffres pour illustrer l'opinion tchèque sur son avenir : 41 % de Tchèques pensent que rien ne changera dans les années prochaines. Seulement 23 % pensent que la situation s'améliorera, mais 25 % qu'elle va empirer, alors que 11 % ne savent pas. Par contre, en ce qui concerne une question très importante pour le proche avenir, celle de la Constitution européenne, le pourcentage de Tchèques qui soutiennent le traité a augmenté, pour arriver à 63 %. Seulement 18 % de citoyens tchèques seraient contre et 19 % ne savent pas. Pourtant, d'autres sondages indiquent que, dans le cas d'un éventuel référendum sur la Constitution européenne, seulement 19 % des électeurs se rendraient aux urnes. Il apparaît donc que les Tchèques soutiennent le principe de la Constitution, mais ne pensent pas que leurs voix auront un grand poids au sein de toute l'Union. Certains spécialistes décernent, dans ce comportement, l'influence probable des déclarations du président de la République, Vaclav Klaus. Selon lui, avec l'adoption de la Constitution, la Tchéquie perdra une partie de son influence au profit des grands pays. Le sondage de l'Eurobaromètre indique, aussi, que les Tchèques seraient d'assez grands partisans de la monnaie commune, l'euro.