Les Tchèques investissent dans l’immobilier à l’étranger
Un nombre croissant de Tchèques investissent dans l’immobilier à l’étranger pour y vivre. C’est ce que confirme un sondage que nous évoquerons dans cette revue de presse de la semaine écoulée. Autre sujet : la panique qu’inspirent les personnes souffrant de troubles psychiques en raison des crimes qui ont été récemment commis n’est pas fondée. La médaille d’or remportée aux JO de Rio par le judoka Lukáš Krpálek doit aussi servir à inspirer les jeunes. Et puis, il faut que vous le sachiez, des scientifiques tchèques ont cherché de nouvelles variétés de pommes de terre en Amérique du Sud. Qui a donc dit que l’été dans les médias était « la saison des cornichons », comme l’affirment les Tchèques eux-mêmes ? Cette nouvelle revue de presse vous prouve le contraire.
« Le prix bas des biens-fonds bulgares, comparé, par exemple, à celui des appartemenrs en Tchéquie, est la raison principale de cet intérêt. Particulièrement recherchée est la localité de Burgas au bord de la Mer noire où un appartement coûte près d’un million de couronnes, l’équivalent de quelques 40 000 euros. Il s’agit d’un prix beaucoup plus avantageux, aussi, par rapport à ce que coûtent les appartements et les maisons en Croatie qui sont d’ailleurs depuis longtemps les plus recherchés, ce pays demeurant traditionnellement la destination touristique préférée des Tchèques. C’est également l’Autriche qui est très sollicitée par les clients tchèques qui achètent des appartements prioritairement dans des centres de montagne ».
Il y aurait aujourd’hui des dizaines de milliers des Tchèques qui possèdent une maison à l’étranger. Sur la liste des pays que les Tchèques préfèrent, on trouve, outre la Croatie, l’Autriche et, nouvellement, la Bulgarie, l’Espagne l’Italie et, un peu mois quand même, la France, ainsi que certaines destinations exotiques, comme les Iles de Cap-Vert. S’agissant des Etats-Unis, c’est la Floride où les Tchèques ont acheté un grand nombre de maisons pendant la crise qui tient la vedette. Le quotidien rappelle que l’achat de maisons et d’appartements étrangers a fortement démarré en 2004 avec l’entrée de la Tchéquie dans l’Union européenne.
Vivre à l’étranger attire les jeunes Tchèques
Pour les jeunes Tchèques, la Tchéquie représente un bon pays à vivre. C’est ce révèlent les résultats d’un sondage qui a été effectué auprès de plus d’un millier d’étudiants par le magazine Student. Toutefois, ceux-ci ont également montré qu’en dépit d’importants atouts que les jeunes attribuent à la Tchéquie, comme le sentiment de sécurité, l’existence des soins sanitaires ainsi que d’un enseignement gratuits, la majorité d’entre eux déclarent leur volonté d’aller vivre à l’étranger. Pourquoi ? Le quotidien Mladá fronta Dnes qui a analysé ce constat pradoxal a écrit :« Les perspectives d’un niveau de vie plus élevé et les meilleures conditions de travail sont ce que les jeunes Tchèques espèrent en premier lieu trouver à l’étranger. Dénonçant le « caractère tchèque typique », ils espèrent aussi rencontrer des mentalités plus positives que celles qu’ils connaissent dans leur propre pays. En outre, ils se déclarent mécontents de la politique, de peu d’occasions de mener d’intéressantes carrières profesionnelles et du niveau bas de salaires. »
Les pays européens, dont la Grande Bretagne, l’Allemagne, l’Autriche et la Scandinavie, sont ceux qui attirent les étudiants tchèques le plus. En revanche la Pologne, la Slovaquie ou la Bélaruss sont les régions très peu sollicitées. Un intérêt moindre encore est porté pour l’Amérique centrale et du Sud ou pour l’Afrique. Le sondage a également révélé que les jeunes Tchèques sont habitués à beaucoup voyager, 70% des personnes interrogées se rendant annuellement deux jusqu’à cinq fois à l’étranger. Une raison pour laquelle on ne saurait prétendre, comme l’affirment les auteurs du sondage, que les jeunes auraient sur la vie à l’étranger des idées dépourvues de sens réel.
La panique autour des personnes souffrant de troubles psychiques
L’attaque au couteau qui a été récemment perpétrée dans un centre commercial de Prague par une femme souffrant de troubles psychiques et qui a fait une victime, ainsi que celles qui ont eu lieu ces derniers temps à l’étranger, ont soulevé une nouvelle fois la question de savoir à quel point de telles personnes étaient dangereuses pour la société. Un texte qui se penche sur ce problème et qui a été publié dans l’hebdomadaire Respekt a donné la parole à plusieurs experts en psychatrie qui estiment qu’il n’y a pas de raison d’accéder à un plus grand isolement des malades psychiatriques. Et de citer l’un d’entre eux, le psychiatre Jan Vevera, qui prétend :« En Tchéquie, un assassinat est commis en moyenne tous les trois jours sans que le public en soit informé ou en tienne compte. En revanche, quand il s’agit d’une personne psychotique, le cas se voit largement et reste longtemps médiatisé. Ce qui nous effraie, c’est le caractère imprévisible de telles attaques, mais la peur qu’elles provoquent n’est point adéquate. Les personnes souffrant de troubles psychiques attaquent le plus souvent les membres de leurs familles ou les médecins soignants. Etre attaqué dans la rue ou dans un autre espace public par un individu sain est beaucoup plus probable que d’être attaqué par un psychotique. Bref, la majorité absolue des personnes qui souffrent d’une maladie psychique se comportent de façon paisible ».
Selon le directeur de l’Hôpital psychiatrique Bohnice de Prague, Martin Hollý, une solution idéale permettant d’éviter une éventuelle attaque de la part d’une personne psychotique, aussi rare soit-elle, n’existe pas, car il n’est pas possible d’enfermer les gens du simple fait d’avoir des fantaisies agressives, car « le mal n’est pas un diagnostic ». L’hebdomadaire Respekt mentionne enfin les préparatifs en cours d’une réforme des soins psychiatriques. Celle-ci veut renforcer considérablement les travaux sociaux sur le terrain avec les malades mentaux dans leurs propres communautés, une façon d’amoindrir les risques qui y seraient éventuellement liés.
Lukáš Krpálek – un exemple pour les jeunes à suivre
La première médaille d’or qui a été remportée aux Jeux olympiques de Rio, vendredi dernier, pour la République tchèque par le judoka Lukáš Krpálek a donné lieu à une réflexion qui a été publiée à la une de l’édition de ce samedi du quotidien Lidové noviny et dans laquelle son auteur a observé :« On va se souvenir encore longtemps de la fantastique marche victorieuse de Krpálek vers son but. Il est exaltant de voir un mec heureux qui, au bout de plus de dix ans d’un travail pénible, réussit à accomplir son rêve, tout en évitant le doping et demeurant modeste. Le héros de la région de Vysočina est censé inspirer les adolescents. Le tout au moment où les psychologues et les sociologuqes font état de ce que les jeunes garçons constituent la catégorie la plus menaéce de la société faute d’exemples à suivre et de volonté. Globalement parlant, ils sont complexés, peu dominants, faiblement motivés en faveur d’une performance. Ainsi, ils sont enclins à échouer à l’école, au travail et dans le domaine relationnel. Selon le scientifique reconnu Philip Zimbardo, la future génération masculine se voit massacrée par l’absence d’un modèle paternel, les jeux informatiques et le porno ».
Quelle que soit la somme, la publicité aidant, que Lukáš Krpálek touchera en récompense de sa médaille, il la mérite largemnent, conclut le journal. C’est parce qu’il a montré notamment aux jeunes gens prêts à capituler qu’il existe également une autre voie, celle qui a été empruntée par lui-même.
Les scientifiques à la recherche de nouvelles variétés de pommes de terre
Une expédition de scientifiques tchèques s’est rendue en Amérique du sud à la recherche de nouvelles variétés de pommes de terres résistantes, car celles qui se trouvent actuellement en Europe sont jugées trop sélectionnées. C’est ce qu’indique un texte qui a été mis en ligne sur le site ihned.cz et qui explique :« Les agriculteurs européens sont obligés de jeter jusqu’à un tiers des pommes de terre récoltées à cause de leur contamination. Celles-ci sont effectivement peu résistantes à certaines maladies et aux changements climatiques. Un groupe de l’Institut de recherche de la production végétale a alors décidé d‘aller chercher certaines de leurs variétés originales, en étudiant par exemple des pommes de terre au Pérou, au Chili et en Argentine. Le fond génétique des pommes de terre cultivées en Europe et en Amérique du Nord est limité. En Tchéquie, on trouve 135 variétés de cette légumineuse, tandis que dans les différentes Etats de l’Amérique du sud il en existe près de deux mille. »
L’expédition accompagnée d’une équipe de télévision a étudié cette commodité sur place pendant un mois pour constater qu’il faut mettre en moyenne une dizaine d’années pour pouvoir mener cet essai, permettant de cultiver sur les champs tchèques des pommes de terre plus résistantes, à bien.