Les Tchèques ont peu recours au congé du proche aidant

Photo illustrative: eliola / Pixabay, CC0

Depuis juin, les Tchèques disposent de la possibilité de prendre un congé d’une durée maximum de trois mois pour assurer les soins d’une personne proche, un dispositif connu sous le nom de congé du proche aidant en France. Un mois après son entrée en vigueur, très peu de personnes ont utilisé cette nouvelle mesure.

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Jusqu’à présent, ils sont seulement 56 en République tchèque à avoir fait la demande pour prendre un congé du proche aidant. Il faut dire que les conditions d’accès au dispositif peuvent constituer un frein. La personne désireuse d’aider un proche malade ou dans le besoin recevra un revenu équivalent à 60 % du niveau de son salaire. Le proche concerné doit justifier d’une hospitalisation d’au moins sept jours et un médecin doit remettre un justificatif selon lequel il a besoin de soins à domicile pour au moins 30 jours.

De plus, l’employeur de la personne aidante doit donner son accord. Il peut refuser si cela entrave au bon fonctionnement de l’entreprise. Dans ce cas, l’employeur doit motiver son refus de façon écrite. S’il estime que cela est injustifié, l’employé bafoué a la possibilité de se tourner vers l’inspection du travail.

Le recours limité au congé du proche aidant s’explique, outre le fait que beaucoup d’employés ignorent son inexistence, par le contexte particulier dans lequel la mesure est entrée en vigueur. Le taux de chômage est historiquement faible en République tchèque, où 224 000 sont inscrites comme sans emploi au Bureau du travail, tandis que les entreprises proposent 301 000 postes à pourvoir.

Cependant, des aménagements sont possibles. Ainsi, une personne en congé du proche aidant dispose de la possibilité de continuer à travailler à temps partiel.