Les syndicats de la santé lancent une campagne pour la fin des bas salaires

Photo: Filip Jandourek

« En finir avec le travail bon marché dans les services sociaux », c’est le nom de la campagne lancé lundi par les syndicats du secteur de la santé et des soins sociaux. Dans ce domaine, le salaire brut moyen est de 18 000 couronnes, alors qu’il est de 29 300 couronnes au niveau national. Pour les syndicats, il s’agit de mettre un terme à cette situation.

Photo illustrative: Filip Jandourek,  ČRo
La campagne s’inspire de celle déjà impulsée par les syndicats du secteur de l’éducation et intitulée « En finir avec les professeurs à bas prix ». D’après Dagmar Žitníková, la présidente de l’union des syndicats de la santé, ce salaire brut moyen de 18 000 couronnes, à peine 680 euros, est calculé en prenant compte des heures supplémentaires, des services du samedi, du dimanche et des horaires de nuit.

La situation n’est pas tenable : en période de plein emploi, les jeunes diplômés ont le choix de se tourner vers des offres d’emploi mieux rémunérés et les services de la santé peinent à attirer de nouveaux salariés. « Aujourd’hui, les offres sur le marché sont bien plus intéressant dans les entreprises privées ou bien dans la production industrielle », explique Dagmar Žitníková.

Concrètement, les syndicats demandent une révision complète des grilles de salaires actuellement en vigueur pour les différents employés de la santé. Ils aimeraient par exemple que les personnes qui s’occupent directement des soins aux personnes ainsi que les travailleurs sociaux bénéficient de la même grille salariale que les infirmiers et infirmières. C’était le cas par le passé, notamment avant que n’entre en application la loi sur les services sociaux. Ces salariés avaient toutefois été rétrogradés dans une grille de salaires moins avantageuse en raison du manque de moyens affectés au secteur.

Lundi, dans un entretien pour l’hebdomadaire gratuit 5plus2, Josef Středula faisait un triste constat qui illustre la situation des professionnels de la santé. « La réalité tchèque est malheureuse celle où une personne va chaque jour au travail avec dignité et qu’elle est pourtant officiellement pauvre », déclarait-il.