Les Tchèques veulent des aliments de qualité
Selon une étude récente dont les résultats ont été détaillés par l’Association des consommateurs tchèques, 97% des Tchèques souhaitent un renforcement des normes de qualité appliquées aux aliments vendus dans le pays. 91% des personnes interrogées se sont également dites favorables à une réglementation plus stricte même si celle-ci donne lieu à des restrictions dans les importations d’aliments peu onéreux.
Ces résultats sont une « surprise » reconnaît le président du conseil d’administration de l’Association. « L’intensité de ces résultats est surprenante dans une certaine mesure, parce que nous n’avons aucune preuve que la République tchèque soit bien la poubelle de l’Europe. Ce genre d’opinion ne nous réjouit guère, » estime ainsi Libor Dupal. Selon ce dernier, la question de la qualité des aliments est un problème tchèque, pas celui de Bruxelles. C’est à l’Etat de mettre en place des conditions de contrôle des aliments plus strictes, estime-t-il encore.
Le gouvernement tchèque a approuvé en mai dernier un amendement à la loi sur la protection des consommateurs, interdisant la vente de produits alimentaires de qualité moindre que ceux commercialisés sous le même nom en Europe de l'Ouest. Le ministère de l’Agriculture a préparé ce projet de loi qui prévoit des sanctions à hauteur de 50 millions de couronnes (près de 2 millions d’euros) aux industriels proposant des produits au rabais sous le même emballage que celui d’origine.
La République tchèque est depuis quelques années un des fers de lance dans la lutte contre cette pratique considérée comme déloyale. Un engagement qui ne doit rien au hasard puisque ce problème concerne particulièrement les pays d’Europe centrale et orientale. Une directive visant à limiter la pratique avait été récemment adoptée par le Parlement européen. Les eurodéputés tchèques estimaient toutefois que cette dernière n’allait pas assez loin puisqu’elle n’en interdisait pas le principe.