Les vedettes du Printemps de Prague
C'est la 9ème symphonie de Beethoven qui a mis fin, ce mardi, au Festival international de musique Printemps de Prague.
Un festin musical mais aussi une fête des pianistes, c'est ainsi qu'on pourrait résumer la 58ème édition du festival Printemps de Prague. Dans son cadre, les amateurs du piano ont pu assister à toutes une série de récitals et ont pu connaître une pléiade de brillants pianistes, notamment Grigori Sokolov, Elisabeth Leonskaïa, Emanuel Ax, Nikolaï Demidenko et aussi le jeune virtuose chinois promis à un grand avenir, Li Youn Di. La République tchèque a été représentée dans ce festin pianistique par Jitka Cechova et le doyen des pianistes tchèques, Ivan Moravec, un des plus grands maîtres du piano de notre temps. Evidemment la grande musique n'était pas absente car les organisateurs ont invité plusieurs orchestres renommés. On a beaucoup applaudi l'Orchestre national de France dirigé par Kurt Mazur qui a présenté dans la salle du Rudolfinum un répertoire dominé par la musique française et, notamment, César Franck. On a beaucoup admiré aussi l'art de l'Orchestre symphonique de San Francisco qui a exécuté, entre autres, la première tchèque d'une nouvelle oeuvre du célèbre compositeur minimaliste, John Adams. A noter que, presqu'au même moment, le Théâtre national de Prague présentait, dans le cadre du festival, l'opéra de cet auteur, "La mort de Klinghofer", drame lyrique qui raconte un événement réel, l'agression terroriste contre le paquebot Achile Lauro, en 1985. Parmi les révélations du festival il y eu aussi l'Orchestre Tonhalle de Zurich dirigé par David Zinman dont le dynamisme et la finesse ont enthousiasmé le public de la Maison municipale. Et il ne faut pas oublier non plus l'ensemble français"Le Poème harmonique" qui a réussi devant un public enchanté de l'Eglise Saint-Simon et Saint-Jude à ressusciter les chants et les psaumes de la vieille France.
Sur le plan organisationnel et financier, ce festival a été plutôt une réussite. Avec 89% des billets vendus, un tiers de concerts donnés au guichet fermé, les organisateurs peuvent être contents. Ils préparent déjà le festival de l'année prochaine. Il sera marqué par deux grands anniversaires, le centenaire de la mort d'Antonin Dvorak et le 150e anniversaire de la naissance de Leos Janacek. De nombreuses oeuvres de ces compositeurs seront interprétées par d'excellents musiciens étrangers. Le festival de 2003 est fini, vive le festival Printemps de Prague 2004.