Les Verts ne soutiennent plus le gouvernement Fischer
Le chef du Parti des Verts (SZ), Ondřej Liška, a annoncé lundi que sa formation ne soutenait plus le gouvernement dirigé par Jan Fischer et a appelé le ministre en charge des droits de l'Homme à démissionner. Depuis la démission du ministre de l'Environnement, Michael Kocáb est le seul ministre nommé par le Parti des Verts dans ce gouvernement provisoire.
« Le gouvernement a surtout perdu son caractère équilibré. Nous considérons la décision inattendue du premier ministre de charger le ministre de l’Agriculture de la direction du ministère de l’Environnement comme un affaiblissement de la protection de l’environnement et de la santé de la population tchèque sans précédent depuis 1989. En même temps il s’agit du renforcement de l’influence d’un seul parti politique au détriment des autres sans la moindre tentative de négocier au préalable sur ce problème. »
Selon Ondřej Liška, au cours des vingt ans de son existence, le ministère de l’Environnement est devenu une institution respectée de tous les autres secteurs. En confiant l’environnement au ministre de l’Agriculture, le Premier ministre a cependant sapé les efforts de ces vingt dernières années. Parmi les mesures qui ont affaibli la protection de l’Environnement en République tchèque il y a, selon Ondřej Liška, le retrait du projet de loi sur l’industrie minière de la Chambre des Députés, la pression exercée sur le ministère de l’Environnement dans l’affaire de la modernisation de la centrale thermique de Prunéřov et l’attitude passive adoptée par les organes compétents vis-à-vis des appels d’offre non transparents de la société « Les forêts de République tchèque (Lesy ČR) ».C’est Jiří Paroubek, chef de la Social démocratie, qui est le principal visé par les critiques d’Ondřej Liška. Il n’a pas tardé à répondre en déclarant que par leurs activités politiques irresponsables les Verts tchèques cherchaient à ressusciter leur parti moribond car les intentions de votes pour le Parti des Verts avoisinent le seuil de 5 % et ils risquent de ne pas être représenté à la Chambre des députés.