L'évasion d'un grand criminel
La prison de Mirov était réputée comme étant la plus sûre en Tchéquie. Depuis dimanche, elle a perdu cette réputation. Alain Slivinsky.
Le tueur à gage, Jiri Kajinek, a été condamné à passer le reste de sa vie en prison. Un homme d'une intelligence supérieure à la moyenne, selon les experts, qui affirment que c'est aussi une personne sans foi ni loi. Depuis son incarcération, il n'a jamais caché qu'il s'évaderait. Il a réussi, dimanche, en s'évadant de la prison la plus gardée en République tchèque, Mirov. Les spécialistes sont unanimes : Kajinek a longtemps préparé à son évasion. La garde de la prison aurait commis des erreurs. En effet, le criminel a réussi à scier les barreaux de la fenêtre de sa cellule, il a utilisé deux paires de draps et une ancre de fabrications amateur pour franchir deux murs, et s'est évanoui dans la nature. La police n'a retrouvé aucune trace et le criminel est, peut-être, déjà, à l'étranger. Les milieux pénitentiaires pensent que l'évasion de Kajinek a été préparée par le crime organisé. Selon ceux-ci, le criminel pourrait déjà se trouver dans les Balkans, où sa qualité de tueur à gage pourrait lui servir pour subvenir à ses besoins. La piste du fugitif conduit, pourtant, en Pologne. Les forces de police, déployées en grande envergure, ont effectué des contrôles routiers, dans toute la région de la Moravie du nord, sans succès. Le ministre de l'Intérieur, Pavel Rychetsky, s'est rendu en personne à la prison de Mirov. D'après lui, la fuite est le résultat de la faute des gardiens. En effet, il ne semble pas possible que le criminel ait pu soustraire à la vigilance des gardiens les instruments qui ont servi à son évasion. Selon Rychetsky, les gardiens auraient dû découvrir une paire de draps en plus, et l'ancre de fabrication amateur, lors des contrôles réguliers des cellules. Dans l'histoire de la prison de Mirov, qui remonte à 1855, personne n'a réussi à s'échapper. Les personnes qui ont contribué à l'arrestation et la condamnation du Jiri Kajinek ont peur. Le juge, Pravoslav Polak, qui l'a envoyé derrière les barreaux à perpétuité, pense demander la protection de la police. Les spécialistes sont d'avis que Kajinek ne se vengera pas immédiatement. Il a le temps et son évasion était préparée de longue date. Un fait est certain, un homme dangereux est en liberté... Jusqu'à quand ? Affaire à suivre.