Levée du drapeau de l’UE au Château de Prague : Miloš Zeman se penche sur son agenda européen
C’était sa première promesse en tant que président nouvellement élu de République tchèque et il l’a honorée : ce mercredi, Miloš Zeman, accompagné du Premier ministre Petr Nečas et du Président de la Commission européenne José Manuel Barroso, ont assisté à la levée du drapeau européen au-dessus du Château de Prague.
« Le Château de Prague a toujours été un symbole de la souveraineté tchèque, et je pense que le drapeau européen doit être levé ailleurs qu’ici. »
Son successeur Miloš Zeman, premier président de la République tchèque élu au suffrage universel direct en janvier dernier, a décidé d’emblée de rompre avec cette politique et de ramener le pays dans le jeu européen. Une nécessité, selon le nouveau directeur des Affaires étrangères du cabinet présidentiel, Hynek Kmoníček.
« Je pense que c’est un symbole important en ce moment parce que, paradoxalement, nous avons eu cette longue discussion sur la nécessité d’avoir ou non ce drapeau. Je pense qu’à partir du moment où nous sommes membre d’un club quelconque, il nous faut en accepter tous les droits et les devoirs. L’expression de ces droits et de ces devoirs, c’est précisément le drapeau de l’Union européenne. Alors pour nous il n’y a aucune raison de ne pas avoir le drapeau levé à cette place honorifique. »Ce mercredi 3 avril est donc placé sous le signe de l’Europe. Après la cérémonie de levée du drapeau ce matin, Miloš Zeman a honoré sa deuxième promesse présidentielle en présence du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, arrivé à Prague mardi soir. Ils se sont retrouvés au Château de Prague pour la ratification du Traité augmenté de Lisbonne et de l’Euroval, le fond européen de stabilisation financière. Un acte symbolique, une nouvelle fois, mais toujours fort d’une marque de rupture avec l’ancienne politique européenne présidentielle et d’un retour de la République tchèque dans le fonctionnement de l’UE. Le président de la Commission européenne a tenu à souligner l’importance de la participation de la République tchèque aux institutions européennes et aux projets de l’UE, la ratification du traité européen et le projet de satellite Galileo en tête.
« Ces deux questions sont liées : la signature du traité augmenté par le président, qui clarifie les bases légales du mécanisme européen de stabilisation, est un exemple de la coopération et de la solidarité dont nous avons besoin au sein de l’Union européenne. [...] Je suis fière de dire que nous avons installé ici, à Prague, l’Agence européenne de navigation par satellite Galileo, que je viens de visiter ce matin. Il est important de souligner le rôle stratégique de cette agence : dans ces temps de difficultés économiques, ce projet montre que l’UE a une stratégie pour le futur. »L’agenda européen du président est loin de s’arrêter à ces quelques mesures symboliques. Les discussions sur l’avenir de l’Union européenne et de la République tchèque en son sein reprendront avec la venue du président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, à Prague le 25 avril prochain. Ce dernier sera d’ailleurs le premier « chef d’Etat » reçu à Prague par Miloš Zeman. Tout un symbole.