L'infarctus en République tchèque
Ils sont annuellement 24.000, les Tchèques qui sont frappés par une crise cardiaque. Un tiers de ces personnes succombent à domicile ou alors bien avant d'arriver à l'hôpital. C'est ce qui ressort du 10ème congrès de cardiologie organisé ce week-end dans la ville de Konstantinovy Lazne. Deux cents cardiologues de toute la République se sont entretenus des différentes méthodes de prévention et de traitement des infarctus. "Nous talonnons l'Europe en matière de traitement des infarctus et des opérations du coeur, mais nous restons toujours derrière", a dit le Dr Lubomir Bartunek, directeur du service de cardiologie du centre de traitement de Konstantinove Lazne. A son avis, ce qui fait le plus défaut, c'est une conception de la rééducation. Les cardio-clubs qui s'en étaient occupés, ont dû se dissoudre, faute de financement. Quant aux centres de cardiologie, ils ne sont pas tous au même niveau d'équipement.
Il importe, souligne-t-on au sein de ce congrès, de créer des unités spécialisées au niveau des hôpitaux des districts, auxquels les patients doivent être transportés, au lieu de recevoir les premiers soins, comme c'est le cas maintenant, dans des unités non spécialisées. Faute de ces mesures, la situation en matière d'infarctus s'aggraverait notoirement dans deux ans.