L’intérêt chinois pour l’achèvement de la centrale de Temelín divise la sphère politique
L’intérêt des Chinois pour l’achèvement de la construction de la centrale nucléaire de Temelín, en Bohême du Sud, divise la sphère politique tchèque. Le ministre de l’Industrie et du commerce par exemple, le social-démocrate Jan Mládek, considère cette option très sérieusement. Chez d’autres, et en particulier chez les représentants du parti civique démocrate (ODS), on considère que la Chine pourrait menacer la sécurité énergétique de la République tchèque.
Le gouvernement de Bohuslav Sobotka songe ainsi à rouvrir un appel d’offres pour Temelín. Si des entreprises asiatiques veulent y participer, elles devront toutefois obtenir un certain nombre de licences pour correspondre aux critères de construction en vigueur dans l’Union européenne. Cependant, Richard Brabec, le ministre de l’Environnement, à l’instar de Jan Mládek, ne voit aucune raison qui empêcherait la Chine ou la Corée du Sud de présenter leur offre. Au contraire, plus il y aura de concurrents, plus la République tchèque aura de chance de choisir une proposition de qualité à un coût moindre.
L’ODS ne l’entend toutefois pas de cette oreille et Zbyněk Stanjura, le chef du groupe parlementaire de cette formation de droite, estime que la sécurité énergétique de la République tchèque devrait être le critère prioritaire pour sélectionner le futur constructeur de la centrale, devant le prix et la qualité. Trois ans après la catastrophe de Fukushima, une donnée rapproche néanmoins la majorité des grands partis tchèques, qui restent tous en faveur de l’énergie nucléaire.