L'ODS propose l'élection du président de la République au suffrage universel

Vaclav Klaus, photo: CTK

La candidature de Vaclav Klaus au poste de président de la République, annoncée jeudi dernier et confirmée, samedi, par le congrès du Parti civique démocrate, l'ODS, a remis sur le tapis le vote du prochain chef de l'Etat au suffrage universel.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
Le mandat de Vaclav Havel expire en janvier prochain. Comme la Constitution ne permet pas l'élection de la même personne pour plus de deux périodes consécutives, il est évident que Vaclav Havel ne peut plus rester à ce poste. Les partis politiques sont en train de choisir leurs candidats. En confirmant, samedi, la candidature de son chef Vaclav Klaus, le Parti civique démocrate a annoncé sa décision de faire prévaloir l'élection du prochain chef de l'Etat au suffrage universel. Le vice-président de l'ODS, Jan Zahradil, ne cache nullement que c'est là un projet utilitaire, ayant un seul but, donner à Vaclav Klaus une chance de monter au Château. Ses chances à la Chambre des députés ne sont pas grandes, vu la répartition des forces. L'ODS est prêt à imposer le changement de la Constitution encore avant la fin de l'année, pour que l'élection du président, prévue pour février 2003, ait lieu au suffrage universel. Les autres partis sont sceptiques. La social-démocrate ne veut pas se contenter d'un simple remaniement cosmétique de la Constitution, estimant qu'un changement des compétences présidentielles s'avère indispensable.

Le projet d'élection du président au suffrage universel a été avancé en mars dernier par un groupe de sénateurs de la coalition des Quatre. Or le Sénat l'a rejeté, par les voix du Parti civique démocrate. Vaclav Klaus lui-même était, à l'époque, adversaire résolu de ce projet. Il l'a qualifié d'expression de méfiance à l'égard du système parlementaire des partis politiques et de tentative de décider dans la rue, dans les garages et sous forme de pétitions du président. Aujourd'hui, Vaclav Klaus dit le contraire. Son parti voudrait faire voter l'amendement de la Constitution le 19 novembre, pour qu'il soit en vigueur dès janvier prochain. En Europe occidentale, le président est élu au suffrage direct dans 6 pays. Quant à la Tchéquie, l'unique référendum, celui sur l'entrée du pays dans l'Union européenne, vient d'être adopté par les députés, en procédure raccourcie. L'histoire se répétera-t-elle avec l'élection du président au suffrage universel?