L'ODS remporte largement les élections municipales et le premier tour des sénatoriales
C'est un double succès, après ce week-end, pour le Parti civique démocrate (ODS), déjà vainqueur des législatives de juin 2006. Vendredi et samedi dernier, cette formation de droite libérale a triomphé aux élections municipales, en recueillant plus de 36% des suffrages, devant la social-démocratie du CSSD (16,6%) et le Parti communiste (10,7%). Dans les élections sénatoriales partielles, dont le second tour se déroulera le week-end prochain, l'ODS fait également figure de favori.
« La municipalité de Prague devra décider de certains projets stratégiques, de projets clé, à savoir de la régulation du trafic routier, la construction d'un périphérique etc. Ils nécessiteront un large soutien politique, bien que le Parti civique démocrate ait 60 % des mandats à la municipalité de Prague.»
Ce lundi, la plupart des communes du pays ont signalé la mise en place des coalitions de l'ODS avec notamment la social-démocratie et les candidats indépendants, crédités eux de près de 9% des voix.
Si plus de 46% des Tchèques se sont rendus aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux, ils ont été de 42% à participer au premier tour des élections sénatoriales partielles, permettant de renouveler un tiers des 81 sièges de la Chambre haute. Dans 26 des 27 circonscriptions concernées, les candidats de l'ODS se retrouveront au prochain tour. Il les opposera, samedi prochain, à 11 sociaux-démocrates, 6 chrétiens-démocrates et 3 candidats communistes - le PC tchèque étant d'ores et déjà considéré comme un des grands perdants des deux scrutins. Déconfiture également des Verts tchèques qui ont réussi à se glisser au Parlement en juin 2006 (un seul mandat en lice au second tour des sénatoriales), mais aussi et surtout du parti social-démocrate de Jiri Paroubek, presque au coude à coude avec l'ODS à l'issue des législatives. Un échec savouré par le leader de l'ODS, Mirek Topolanek :
« Le résultat des élections n'est rien d'autre qu'un échec supplémentaire de Jiri Paroubek. Une sorte de rejet, par les électeurs, de son style politique agressif qui diminue le potentiel de son parti et complique les négociations pour la formation du nouveau cabinet. »Jiri Paroubek, lui, appelle toutes les formations politiques à s'allier, avant le second tour des élections sénatoriales, pour empêcher l'ODS d'être majoritaire au Sénat. Tour cela de crainte que la droite n'abolisse les lois « sociales », adoptées auparavant par son gouvernement socialiste. Reste à voir quel sera l'impact du succès de l'ODS sur le climat politique en général : c'est après la tenue de ces élections que le président de la République devrait désigner un nouveau Premier ministre.