L'Office suprême de contrôle dénonce une mauvaise gestion des subventions européennes pour le développement en milieu rural

Photo: Commission européenne

Dans un rapport publié ce lundi, l'Office suprême de contrôle (NKÚ) dénonce une mauvaise utilisation de subventions européennes destinées au développement des zones rurales durant la période allant de 2010 à 2013. L'institution met en cause les règles inappropriées mises en place par le ministère de l'Agriculture, qui considère de son côté cette critique infondée.

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L'Office suprême de contrôle a passé au crible l'argent distribué par ce ministère dans le cadre du programme européen de Développement rural, qui vise à la modernisation des exploitations agricoles et fournit une aide à l'économie et au tourisme en zone rurale. Dans ce cadre, les inspecteurs ont contrôlé 120 projets en République tchèque représentant des dotations de l'ordre de 375 millions de couronnes, quelque 14 millions d'euros.

Or cet argent aurait parfois servi à des constructions non prévues par le programme opérationnel européen ou aurait profité à des particuliers, par exemple dans le cadre du renouvellement du système de chauffage de leur domicile, alors qu'il était destiné aux entreprises. L'Office suprême de contrôle estime de surcroît que le ministère ne disposait pas d'un système de suivi efficace qu'il lui aurait permis de corriger sa stratégie de façon appropriée. Il aurait également fixé des objectifs irréalistes, en espérant par exemple la création de 20 000 emplois grâce à ces subventions, un but finalement réévalué pour ne plus porter que sur 2000 emplois.

Le ministère de l'Agriculture se défend de ces accusations. Pour ces objetifs, son porte-parole Hynek Jordán explique qu'ils ont été revus à la baisse en raison de la crise économique. Il poursuit en indiquant que les rapports réalisés par le ministère ont été salués pour leur qualité par la Commission européenne. Au total, environ 35 000 projets auraient bénéficié de l'argent de ce programme européen pour une somme totale de 44 milliards de couronnes, près de 1,6 milliard d'euros.