Logement : la République tchèque affiche la hausse des prix la plus élevée de toute l’UE

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Le prix des logements, tel que mesuré par l'indice des prix des logements, a augmenté de 12,8% en République tchèque au cours du premier trimestre de cette année par rapport à la même période en 2016. Il s’agit de la hausse la plus importante enregistrée parmi tous les pays de l’Union européenne, selon les données publiées récemment par Eurostat, l'office statistique de l'UE.

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Derrière la République tchèque, seules la Lituanie et la Lettonie accusent des augmentations interannuelles supérieures à 10%. A l’autre bout de l’échelle, la Croatie et l’Italie affichent, elles, des baisses respectives de 0,4% et 0,1%. En moyenne, les prix du logement ont augmenté de 4% dans la zone euro et de 4,5% dans l’ensemble de l’UE.

Pour rappel, les indices des prix des logements décrivent l'évolution du prix de tous les biens résidentiels achetés par les ménages (appartements, maisons individuelles, maisons mitoyennes, etc.), qu'ils soient nouvellement construits ou anciens, et ce sans considération quant à leur utilisation finale et quels que soient leurs propriétaires précédents.

L’évolution de la situation en République tchèque n’est pas nouvelle. Au 4e trimestre 2016, la hausse la plus élevée de toute l’UE avait déjà été constatée avec +11%, alors que la moyenne pour l’ensemble des Vingt-huit avait été de 4,6%.

Les analystes pointent deux facteurs-clefs du doigt. La première est la lenteur des procédures pour l’obtention des permis de construire, qui empêche les promoteurs immobiliers et autres investisseurs de réagir plus promptement à la demande croissance de logements dans le pays. Autre explication : la politique monétaire menée par la Banque nationale tchèque (ČNB). Son intervention en 2013 visant à une dévaluation pour maintenir le taux de change de l’euro à 27 couronnes a eu pour conséquence une baisse des taux d’intérêt des prêts immobiliers (2,3% en mai dernier – cf. : http://www.radio.cz/fr/rubrique/economie/immobilier-les-tcheques-continuent-demprunter-en-nombre-malgre-la-volonte-de-freiner-de-la-banque-centrale), entraînant ainsi une hausse de la demande de logements. Toujours selon les analystes, l’évolution de la situation sur le marché immobilier et de l’économie tchèque ne laissent présager aucune baisse notable du prix des logements ne serait-ce que dans un proche avenir.