L'opposition critique la réintroduction des contrôles britanniques

La décision de renouveler les contrôles des citoyens tchèques par des fonctionnaires britanniques a suscité des réactions houleuses. Plus de détails avec Jarka Gissubelova.

Les contrôles des citoyens tchèques en partance pour la Grande-Bretagne à l'aéroport de Prague par des fonctionnaires d'immigration britanniques, introduits le 18 juillet, et suspendus le 9 août, seront renouvelés. Le ministère britannique des Affaires étrangères le fera avec l'autorisation du gouvernement tchèque. Les ministres ont dit oui, mercredi, au rétablissement des contrôles. Entre les deux alternatives - contrôles ou visas -, le gouvernement a choisi le moindre mal, a expliqué le Premier ministre, Milos Zeman. Les visas toucheraient plus de 300 000 Tchèques qui se rendent, chaque année, en Grande-Bretagne, et il est presque sûr que les demandeurs rom ne seraient pas satisfaits, a dit Zeman. L'opposition a soumis cette décision du cabinet à une critique très sévère: Vaclav Klaus, président de l'ODS et de la Chambre des députés, juge que le cabinet tchèque a fait une concession qui ne peut être justifiée par aucun argument, y compris la menace de l'instauration des visas. D'après lui, en adoptant cette décision, la Tchéquie a renoncé à une partie de sa souveraineté. La Grande-Bretagne résout son propre problème avec la politique d'immigration à l'aide du gouvernement tchèque et au détriment de nos citoyens, affirme Vaclav Klaus. La coalition des quatre partis de droite est univoque à qualifier les contrôles à l'aéroport d'indignes et d'humiliants à l'égard des citoyens tchèques. Elle voit le principal coupable dans la personne du ministre des Affaires étrangères, Jan Kavan qui, selon elle, aurait dû chercher d'autres solutions. Le président Vaclav Havel a manifesté de la compréhension pour la décision du gouvernement. C'est mieux que l'obligation de visas, a-t-il dit. Le délégué gouvernemental aux droits de l'homme, Jan Jarab est du même avis. D'après lui, une troisième alternative serait de convaincre les Britanniques que c'est leur système d'asile, le principal responsable de cette situation.