L’unique symphonie de Jan Václav Hugo Voříšek

Dans le cadre de notre série, à l’occasion de l’Année de la musique tchèque, découvrez la Symphonie en ré majeur (1823) de Jan Václav Hugo Voříšek, un compositeur contemporain de Ludwig van Beethoven.

Jan Václav Hugo Voříšek | Source: Gallica Digital Library/Wikimedia Commons,  public domain

Jan Václav Hugo Voříšek n’est pas le compositeur tchèque le plus connu. Pourtant, il fut ami à l’époque de Franz Schubert et c’est en raison de sa mort précoce, de la tuberculose, qu’il n’a pu déployer son talent que dans une seule et unique symphonie. L’influence de Schubert est assez notable car sa musique tirait déjà vers le romantisme. S’il suit encore les règles classiques, avec la sonate, mais il exprime déjà quelque chose de plus dans sa musique.

Le musicologue Jaroslav Holeček constate à propos sa Symphonie en ré majeur : « C’est une œuvre mûre portant la griffe beethovenienne mais tout à fait indépendante par son invention, formellement exacte, au son équilibré et riche par son contenu. » Fait étonnant, elle resta longtemps inconnue (la partition ne fut éditée qu’en 1957) et aujourd’hui elle s’est intégrée dans la mosaïque de la production symphonique du premier tiers du XIXe siècle et est toujours accueillie très favorablement quand elle est jouée à l’étranger.

Jan Václav Hugo Voříšek, qui prendra plus tard le nom artistique de Jan Voříšek, est né en 1791 dans la ville de Vamberk en Bohême de l’Est, où son père est maître d’école. C’est celui-ci qui lui donne ses premières leçons de piano, de violon et de chant. Il étudie ensuite à Prague où il devient l’élève de professeurs renommés tel le philosophe Bernard Bolzano.

Jan Václav Tomášek par Antonín Machek | Source: Galerie nationale/Wikimedia Commons,  public domain

A partir de 1804, il suit les leçons du célèbre compositeur tchèque Jan Václav Tomášek, homme qui découvre son talent exceptionnel. Le jeune Jan Hugo décide de poursuivre ensuite ses études musicales à Vienne où il s’installe dès 1813. Dans la capitale autrichienne il fréquente des personnalités importantes de la vie musicale dont Johann Nepomuk Hummel, il fait la connaissance de Ludwig van Beethoven et donc, de Franz Schubert. Il s’impose peu à peu comme un excellent improvisateur, un brillant pianiste et un compositeur de talent. Sa carrière ne sera pas longue. Il meurt en 1825 à l’âge de 34 ans seulement.

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