L'usine chimique Spolana... danger ?
La direction de l'usine chimique Spolana vient d'avouer que des barils emportés par les eaux avaient contenu des matières hautement toxiques. Mercredi seulement, donc 14 jours après que les eaux de l'Elbe en crue les aient transportés au pied d'un pont d'une commune située à deux kilomètres de l'usine, on sait ce que ces barils contenaient : de l'hexène, une matière que Spolana fabrique sous l'appellation commerciale de Neratan 6. A quoi sert ce gaz ? Mystère.
La direction de l'usine chimique Spolana vient d'avouer que des barils emportés par les eaux avaient contenu des matières hautement toxiques. Mercredi seulement, donc 14 jours après que les eaux de l'Elbe en crue les aient transportés au pied d'un pont d'une commune située à deux kilomètres de l'usine, on sait ce que ces barils contenaient : de l'hexène, une matière que Spolana fabrique sous l'appellation commerciale de Neratan 6. A quoi sert ce gaz ? Mystère. Les barils incriminés ont été transportés à l'usine, sous de hautes mesures de sécurité. Les quatre barils restant, qui se trouvaient aussi au pied du pont, contiennent des matières inofensives... parraît-il. La direction bagatélise le danger représenté par les quelques litres de Neratan 6 contenus dans les barils qui viennent d'être repêchés. Miroslav Suta, du mouvement écologique Greenpeace, n'est pas du même avis. Selon lui, ces quelques litres auraient pu mettre en danger la santé des habitants de la commune. On assiste au même brouillard répandu par la direction de l'usine qu'à l'occasion des fuites de chlore, il y a quelques jours, lors de l'inondation de l'entreprise. Au début, un incident minime, mais il apparaît maintenant que 19 personnes ont été touchées par le chlore : 10 pompiers participant aux opérations de sauvetage, et neuf civils. La direction de l'usine Spolana se veut désormais rassurante : le chlore ne devrait plus représenter un danger. Un fait reste indéniable : la conduite de la direction de l'entreprise, lors des inondations, a suscité même l'attention de la communauté internationale, au forum écologique de Johannesbourg.