Marie Gourdain : « J’ai une vraie affection pour une forme de noirceur dans la culture tchèque »
La scénographe et chorégraphe Marie Gourdain est clairement française de par son patronyme, mais entre sa maîtrise de la langue et sa compréhension profonde de la culture tchèque, on se prend à se demander si elle n’est pas devenue tchèque elle-même.
Et puis, au moment même où elle a tant fait sienne cette deuxième peau, la voilà qui a décidé de tenter une incursion dans son pays d’origine, la France, bien décidée à faire partager au public de là-bas, tout ce que ses années en Tchéquie lui ont apporté.
Il faut écouter ce que Marie Gourdain nous dit de son parcours atypique, elle qui a découvert la Tchéquie via son cinéma d’animation et Jan Švankmajer, et qui a trouvé dans le pays, une manière de s’affranchir artistiquement des petites cases préfabriquées dans lesquelles la culture institutionnelle française cloisonne parfois les créateurs.
C’est forte de cette ouverture et de nombres collaborations internationales qu’elle a récemment créé une nouvelle compagnie à Lyon, Matière mobile, pour incarner encore davantage un parcours résolument franco-tchèque.