Martina Navrátilová a obtenu la nationalité tchèque, 33 ans après son exil
L'ancienne numéro un mondiale du tennis Martina Navrátilová, 51 ans, a obtenu en début d'année la nationalité tchèque, plus de trente ans après avoir quitté son pays natal, la Tchécoslovaquie alors communiste, pour s'installer aux Etats-Unis.
Elle a 16 ans lorsqu’elle quitte pour la première fois pour quelques mois la Tchécoslovaquie, alors en pleine « normalisation ». Deux en après, en 1975, elle se décide à émigrer vers sa patrie d’adoption, les Etats-Unis. Sa défection, alors qu’elle était déjà promise à une grande carrière internationale, irrite les autorités de son pays natal. Comme bon nombre de ses concitoyens tchécoslovaques exilés, elle est déchue de sa nationalité par le régime communiste.
C’est en 1981 qu’elle obtient la nationalité américaine. Cinq ans après, elle revient pour la première fois à Prague, pour disputer avec les Etats-Unis contre la Tchécoslovaquie la finale de la Fed Cup au terme de laquelle elle s’adresse au public les larmes aux yeux.
L’année dernière, 18 ans après la révolution de velours, et 14 ans après la scission de la Tchécoslovaquie en deux Etats indépendants, elle avait annoncé avoir demandé la nationalité tchèque. Actuellement au Japon pour participer à des matches d’exhibition, c’est lors d’une conférence de presse qu’elle a indiqué, mardi, avoir obtenu un passeport tchèque et ce depuis le 9 janvier dernier.
Martina Navrátilová a toutefois précisé qu’elle restait américaine et disposait désormais de la double nationalité. Elle a démenti avoir demandé la nationalité tchèque à cause de l’actuelle politique américaine qu’elle a critiquée à plusieurs reprises.La nouvelle d’une Martina Navrátilová « à nouveau tchèque » est saluée par tous les quotidiens pragois de ce mercredi, qui rappellent l’engagement de cette sportive hors normes pour de multiples causes, et notamment pour les droits des homosexuels.
Malgré le décès de sa mère l’année dernière, elle compte toujours venir régulièrement en République tchèque et a le projet d'y ouvrir une académie de tennis pour les jeunes. En tout cas, elle n’aura désormais plus besoin d’un visa Schengen si elle veut rester dans son pays natal plus de trois mois...