Métro pragois: remise en marche malgré 200 millions d'euros de dégâts
Selon la dernière estimation des responsables du métro pragois, le montant des dégâts causés par les inondations du mois d'août dans le métro s'élèverait à 200 millions d'euros. Un métro, dont bon nombre de stations restent toujours hors d'état de fonctionnement. Mais dans ce domaine comme dans d'autres, on commence à apercevoir la lumière au bout du tunnel.
Actuellement, la grosse majorité des stations de métro du centre ville restent inutilisables et donc fermées au public. Alors certes, de nouvelles lignes de bus et de tramway ont rapidement été mises en place et d'autres renforcées, tant dans leur nombre que dans leurs intervalles de passage. Mais les voyages à l'intérieur de la ville continuent de prendre, aux heures de pointe, véritablement l'allure d'un chemin de croix. Une situation que la rentrée scolaire n'a fait qu'aggraver. La réparation du métro et sa remise en route sont donc l'un des chantiers prioritaires de la capitale, en ces temps de reconstruction. Un métro qui, étapes par étapes, est toutefois appelé à fonctionner de nouveau normalement à l'horizon février-mars 2003. Déjà, dès le 12 octobre, la station de la Gare centrale sera rouverte. Ensuite, avant les fêtes de Noël, la société des transports en commun pragois aimerait que la ligne A soit de nouveau en fonction. Deux de ses stations, Staromestka et Malostranska, resteront toutefois fermées. Situées à proximité de la rivière Vltava, ce sont en effet celles qui ont été le plus endommagées par les inondations. Enfin, au cours du premier trimestre 2003, les dernières réparations de stations situées en plein c'ur de Prague, comme Mustek, Narodni Trida ou encore Namesti Republiky, ne devraient plus être qu'un mauvais souvenir. Quoi qu'il en soit, de contrôles en expertises, le montant de la facture des dégâts atteint des sphères vertigineuses. Encore estimé à 85 millions d'euros la semaine dernière, il est aujourd'hui de l'ordre de 200 millions. Et comme aucune expertise n'a toujours pas pu être effectuée sur certains secteurs, le directeur général du métro n'exclut pas que ce chiffre puisse encore gonfler. Dans le même temps, des explications ont été fournies au sujet du système de sécurité qui avait tant déçu. Avaient alors été mises en cause les stations conçues, certes, pour servir d'abri en cas d'attaque nucléaire, mais incapables d'empêcher l'eau de rentrer. Finalement, une fois l'eau évacuée, il apparaît bel et bien que si le système a effectivement été étudié pour parer à une menace atomique, il ne l'a pas été pour d'éventuelles inondations. Une aberration assurément à méditer...