Michael Wellner-Pospíšil, de retour à la tête du Centre tchèque de Paris
Michael Wellner-Pospíšil a été nommé à la tête du Centre culturel tchèque de Paris. Un retour aux sources pour cet ancien cinéaste qui a marqué de son empreinte le Centre entre 2000 et 2007. Il remplacera à ce poste Martin Bonhard à partir du mois d’octobre. Jean-Gaspard Páleníček est le directeur-adjoint du Centre, il nous dit son sentiment suite à l’annonce de ce changement :
« C’est un plaisir. A l’époque où Michael était directeur du Centre tchèque, dans la première moitié des années 2000, le Centre tchèque était très actif. C’est vrai qu’il y avait aussi la Saison tchèque en France. Michael avait eu beaucoup d’initiatives. C’est lui qui a créé le club de jazz du Centre, qui a créé le festival Jazzycolors qui rassemble plusieurs autres centres culturels étrangers, et bien d’autres projets de ce type. C’était une présence marquée. J’étais moi-même déjà à Paris, mais pas au sein du Centre tchèque. J’avais eu l’occasion d’y être invité plusieurs fois en tant qu’artiste. C’est donc un plaisir de pouvoir nous retrouver ainsi et de pouvoir travailler ensemble. Bien entendu, la situation est différente aujourd’hui par rapport à l’époque. Les budgets des institutions, notamment culturelles, ont beaucoup baissé, de même que le nombre de personnel. Nous sommes donc déjà en train de réfléchir ensemble à toutes les solutions que nous allons pouvoir trouver pour qu’il n’y ait pas trop de répercussions sur la programmation. »
Le directeur actuel Martin Bonhard achève donc son mandat au Centre tchèque. Vous qui avez travaillé à ses côté depuis 2008, quel bilan tirez-vous de ce mandat ?
« Maintenant que je peux regarder ces années de façon globale, j’en garde une assez bonne impression. Il y a eu plusieurs gros événements comme la présidence tchèque du Conseil de l’UE, qui s’est terminée comme nous le savons, mais qui nous a beaucoup aidés parce que les yeux étaient très portés sur la République tchèque. Nous en avons bien profité et cela a porté ses fruits. Il y a eu d’autres moments importants comme le salon de la photographie Paris photo qui a eu toute une année dédiée à l’Europe centrale, avec beaucoup d’attention sur la photo tchèque. Il y a eu aussi un gros projet avec les Frères Forman, un projet de street-art franco-tchèque. Nous avons surtout dû commencer à penser aux solutions à apporter aux problèmes financiers. Je crois que nous avons vraiment réussi à garder le rythme de trois, quatre événements par semaine et à trouver des pistes pour pouvoir nous permettre de continuer. »
Avez-vous des chiffres sur la fréquentation du Centre tchèque ?
« C’est tout-à-fait comparable à la plupart des institutions culturelles à Paris : l’automne est le moment le plus fort, c’est là que se passe la plupart des gros événements culturels, qu’il y a toujours le plus de spectateurs. La salle Janáček au Centre tchèque peut accueillir 130 personnes environ et les caves aussi. Cela fait déjà un bon public. Ensuite dans la seconde moitié de l’année, c’est un peu plus fluctuant, mais je crois que c’est un peu le cas pour tout le monde. »Retrouvez l’intégralité de cet entretien ainsi que des détails sur la programmation à venir du Centre tchèque dans un prochain Panorama.