Milos Zeman se fait quelques menus, mais coquins plaisirs...

Jan Kavan et Milos Zeman au sommet de Séville, photo: CTK

Au sommet de Séville, ce week-end, Milos Zeman a fait ses adieux à la classe politique européenne. C'était en effet l'un de ses derniers voyages officiels à l'étranger. Et malgré le retard pris par l'un des déjeuners, c'est un futur-ex Premier ministre tchèque fidèle à lui-même que l'on a retrouvé. Guillaume Narguet s'amuse de ses bons mots.

Jan Kavan et Milos Zeman au sommet de Séville,  photo: CTK
Au cours du premier semestre 2004, la République tchèque devrait enfin devenir membre à part entière de l'Union européenne. José-Maria Aznar, Premier ministre d'un pays, l'Espagne, pour lequel ce sommet de Séville clôturait la présidence de l'Union, a confirmé que si, d'ici à fin 2003, le cahier des charges était respecté comme il se doit, l'entrée des treize pays candidats se ferait avant les élections du Parlement européen en 2004. Une nouvelle qui aura visiblement mis de bonne humeur Milos Zeman, même s'il aura également su se montrer intransigeant sur certains principes, notamment la ponctualité. C'est que samedi, à l'heure du déjeuner prévu, le quart de finale de Coupe du monde du Onze ibérique captivait toutes les attentions espagnoles et particulièrement celle du Premier ministre espagnol. Résultat, le déjeuner prit plus d'une heure de retard. Le Premier ministre tchèque ne put donc s'empêcher de faire remarquer que la République tchèque voulait certes se joindre à l'Union européenne, mais que l'une des valeurs de celle-ci devait être la ponctualité, ce qui est, selon lui, justement l'un des penchants naturels de la nature tchèque. Néanmoins, il aura également cordialement félicité son homologue espagnol qui réfléchit sur l'éventualité, comme lui, de quitter de plein gré la scène politique en 2004.

Par la suite, au cours de la conférence de presse, il s'en prit à son prédécesseur Vaclav Klaus qui aurait, à son goût, conclu le pire accord d'association avec l'Union européenne de tous les pays candidats. Une manière de rappeler qu'en Tchéquie, "les incapables conseillaient les capables", tout en s'empressant, dans la foulée, de préciser qu'il classait les journalistes dans la première catégorie et lui dans la seconde. Et en conclusion, il s'est promis qu'à l'avenir, il n'accorderait plus d'entretien à aucun journaliste, désirant ne plus parler qu'avec des gens intéressants... Baissons donc le rideau, le sketch est terminé, l'artiste n'est plus en représentation.