Miloslav Netušil

Miloslav Netušil
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Le directeur financier de la prestigieuse et ultramoderne maison de repos pour personnes âgées dans le quartier de Vršovice à Prague, Miloslav Netušil, est un homme aux multiples talents et professions. Propriétaire d’un cabinet de conseil fiscal, d’une agence de recrutement et liquidateur d’une cinquantaine de sociétés, il est également maître du jeu d’échecs et participe régulièrement à des tournois en République tchèque et à l’étranger.

Miloslav Netušil
Il écrit aussi des articles sur le jeu d’échecs pour des revues spécialisées ainsi que pour la presse populaire. Ce sont des histoires amusantes écrites avec beaucoup d’esprit et dans lesquelles il décrit avec humour les soucis du quotidien. Pour Miloslav Netušil la vie est un grand échiquier. Il rédige également des articles pour différentes revues, parmi lesquelles la prestigieuse maison d’édition allemande Verlag Dashöfer, dans un domaine qui n’est pas familier à tout le monde : la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la comptabilité et l’industrie du bâtiment. Il parle couramment l’allemand, l’anglais et un peu le français.

J’ai invité à l’antenne Miloslav Netušil, qui est, entre autres, coauteur du livre « Moi Jára Cimrman » (Já Jára Cimrman) rédigé par le maître de conférences Jiří Šebánek, et dont la première publication date de 1990, pour nous parler du livre sur la personnalité fictive du génie tchèque - Jára Cimrman.

Deux ans avant la révolution de velours le maître de conférences Jiří Šebánek vous a proposé de coopérer avec lui à la rédaction du livre « Moi, Jára Cimrman » dans lequel vous avez écrit des chapitres sur le jeu d’échecs. Pourriez-vous me dire quelques mots sur la rédaction de ce livre?

« Le livre a pris naissance plusieurs années avant la révolution de velours et il fait partie du deuxième cycle de l’étude sur Jára Cimrman. Le premier cycle a été élaboré par les acteurs réalisateurs et scénaristes Ladislav Smoljak et Zdeněk Svěrák et le deuxième cycle par le maître de conférences Šebánek. L’intention de ce dernier était d’intégrer dans son livre la partie ‘Jára Cimrman et les échecs’, sujet moins connu et très peu publié. Jára Cimrman portait un grand intérêt à ce jeu et lorsqu’il a atteint la perfection, il a cessé de s’y intéresser. Mais son apport dans ce domaine était énorme et j’ai essayé de le décrire de mon mieux. »

Miloslav Netušil est né le 16 décembre 1956 à Prague. Il a passé une enfance tout à fait ordinaire. Comme tous les garçons de son âge, il jouait avec ses copains à cache-cache, au football, sautait à la corde, lançait des pierres avec une fronde et consacrait le peu de temps libre qui lui restait à collectionner toutes sortes d’objets, des timbres aux pièces de monnaie, passions dont il se lassait au bout de quinze jours. A quatorze ans, il a commencé à jouer aux échecs par pur hasard. Un jour, en se promenant dans la rue, il a vu derrière la vitrine d’une librairie un livre sur le jeu d’échecs qu’il a acheté par simple curiosité et a commencé à apprendre ce jeu. Au bout de quelques temps, il s’est inscrit dans un club d’échecs et très vite il a commencé à participer et à gagner ses premiers tournois. Incontestablement, le talent y était. C’est plus ou moins à cette époque qu’il a commencé à rédiger pour le plaisir des petites histoires. Il était fasciné par la possibilité de faire tout un roman sur les histoires banales et courantes de la vie.

Il a suivi un apprentissage de mécanicien, mais le jour de son examen final, il était convaincu que c’était là exactement le métier qu’il ne voudrait jamais faire. Après son apprentissage, il a exercé toute sorte de métiers, dont à titre d’illustration celui d’ajusteur de machines automatiques à meuler. Finalement, il a trouvé un poste de technicien de sécurité et de protection incendie, domaines dans lesquels il était également formateur dans une entreprise qui produisait des systèmes de navigation des avions. Parallèlement à ses activités professionnelles, il a passé son baccalauréat et a fait des études à l’Ecole des Hautes Etudes Economiques par correspondance. Son énergie est étonnante.

Quand avez-vous commencé à publier les articles, études et traités sur l’économie, le profil de l’économiste, les devinettes mathématiques et les rébus pour différentes revues spécialisées ?

« J’ai commencé à publier mes articles après la révolution de velours lorsque il y avait énormément de possibilité de publier et d’exprimer son opinion sans être censuré surtout en ce qui concernait les théories économiques. Auparavant c’était impossibles, car les théories libérales n’étaient pas admises ou étaient interprétées de façon dont personnellement je ne les aurais jamais traitées. Et puisque je m’intéressais au jeu d’échecs et aux mathématiques j’ai commencé à publier des articles dans ce domaine. Peu à peu, j’ai acquis une certaine expérience et je me suis fait une place au soleil. Par la suite la maison d’édition Verlag Dashöfer m’a proposé une coopération. Le niveau de publication pour Verlag Dashöfer est d’un niveau supérieur et la société représente le meilleur de ce qui se fait dans ce domaine. »

Après la révolution de velours son premier voyage à l’étranger a été Paris, un rêve qu’il avait depuis longtemps. Il a passé deux mois dans la capitale française et en gardé d’excellents souvenirs.

Est-ce que vous êtes parti à Paris en mission ou en touriste et quelles étaient vos impressions ?

« Je suis parti à Paris en touriste pour connaître un peu la ville. J’y suis allé quinze jours ou trois semaines après la suppression des visas entre la France et la République tchèque. Paris et la France m’ont beaucoup surpris car je ne les connaissais qu’à travers les films et la littérature française et ce que j’ai vu était très différent car les films ont d’une part tendance à idéaliser un peu Paris, mais d’autre part ne montrent pas ce qui est vraiment beau comme les galeries, les monuments, la vie dans le rues de Paris, le quartier Latin. C’est ce qui est magnifique et je garde un très bon souvenir jusqu’à ce jour. »