Mirek Topolanek et Jiri Paroubek favorisent un « dialogue national »

Jiri Paroubek et Mirek Topolanek, photo: CTK

Depuis plus de cinq mois, les politiciens tchèques cherchent, difficilement, à trouver un consensus qui leur permettrait de former un gouvernement bénéficiant du soutien de la Chambre des députés.

Jiri Paroubek et Mirek Topolanek,  photo: CTK
Leur « incapacité » à faire aboutir leurs négociations déconcerte le public et pousse le président Vaclav Klaus à exprimer désormais à haute voix son mécontentement. Evitant de soutenir visiblement telle ou telle variante qui est en jeu, il s'est pourtant exprimé dimanche, dans un débat télévisé, en faveur d'une coalition entre le Parti civique démocrate (ODS), les sociaux-démocrates (CSSD) et les chrétiens-démocrates (KDU-CSL).

« Ce serait un gouvernement fort qui pourrait, sans aucun doute, mettre sur pied des réformes, dont notre pays a tellement besoin ».

C'est Mirek Topolanek, chef de l'ODS, Premier ministre démissionnaire d'un cabinet qui n'a pas obtenu, il y a un mois, la confiance de la Chambre des députés, qui est chargé une nouvelle fois, au même titre, de former un gouvernement. Pour lui, les élections anticipées représentaient, jusque-là, une variante privilégiée, d'autant que les sondages donnent à son parti un score d'intentions de vote lui assurant une victoire claire et nette. Ce lundi matin, pirouette ! « Nous ne favorisons plus cette idée. Nous cherchons un gouvernement stable axé sur un dialogue national et la présidence de l'Union européenne », a déclaré Topolanek à l'issue de l'entrevue qu'il a eue avec son prédécesseur, Jiri Paroubek, chef des sociaux-démocrates. Et ce dernier de renchérir que « les deux partis souhaitent une solution politique stable ».

S'il y a une véritable entente entre les deux « grands » partis, les deux autres également représentés au Parlement, les chrétiens-démocrates et les Verts, seront-ils mis hors jeu ou seront-ils intégrés dans leur projet ? Et quelle durée du mandat d'un éventuel nouveau cabinet de coalition ? Peu probable qu'on connaisse la réponse à ces questions et à d'autres encore - discipline de parti oblige - avant le congrès de l'ODS, prévu pour le week-end prochain...

Les économistes haussent le ton : certains thèmes - finances publiques, système de pension retraite, Santé publique, présidence de l'UE - demandent d'ores et déjà et depuis bien longtemps d'ailleurs, des solutions réfléchies et assez rapides, que seul un gouvernement stable serait à même d'assurer. Ils ne sont pas les seuls à dire que prolonger l'état actuel risquerait de causer au pays des dégâts considérables.