Miroslav Sladek, leader de l'extrême-droite tchèque : « Les gitans peuvent voyager librement où ils veulent, sauf en République tchèque »

Miroslav Sladek, photo: CTK
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A un peu plus d'un an des élections législatives, l'extrême-droite tchèque bat le rappel. Cinq petits partis, dont les Républicains de Miroslav Sladek, disciple avoué de Jean-Marie Le Pen, ont décidé de rassembler leurs forces sous la bannière commune de Narodni strana, le Front national tchèque. Leur objectif : réintégrer les bancs du Parlement dont ils sont absents depuis 1998. Mardi, à l'occasion d'une conférence de presse, leur leader, Miroslav Sladek, nous a présenté quelques-uns des points principaux de leur programme :

Miroslav Sladek,  photo: CTK
« Nous sommes un mouvement national semblable à ce qui existe en France avec le Front national et qui regroupe cinq partis politiques. Nos objectifs sont pratiquement les mêmes, c'est à dire, par exemple, la République tchèque seulement pour les Tchèques. Nous refusons les immigrés et voulons réinstaurer la peine de mort pour les criminels. »

-La République tchèque a intégré l'Union européenne, ce qui signifie une plus grande liberté de mouvement pour les citoyens européens. Est-ce quelque chose qui vous dérange ?

« L'Europe dans son ensemble appartient aux Européens, pas aux immigrés, qu'ils viennent d'Asie, d'Afrique ou de n'importe quel autre endroit. Mais de manière générale, nous sommes contre l'Union européenne et ce que vous appelez l'union des peuples. »

-Comment définiriez-vous le citoyen tchèque. Vous êtes très attachés aux notions de peuple et de nation tchèques. Mais qu'est-ce qui fait qu'une personne a le droit de dire qu'elle est citoyen tchèque ?

« C'est simple. Le Tchèque doit être né en Tchéquie et avoir au moins un père ou une mère tchèque. »

-Lors de votre conférence de presse, vous avez abordé la situation des roms, sujet délicat en République tchèque et en Europe centrale. Sont-ils des Tchèques ?

Miroslav Sladek,  photo: CTK
« Les roms, les gitans, c'est une question très intéressante pour tous les journalistes, qu'ils soient Américains, Français, Allemands, etc. Tous luttent pour les droits des gitans, mais personne ne veut des gitans dans son propre pays (rires). »

-Que proposez-vous pour remédier à cette situation ?

« Les gitans peuvent voyager librement où ils veulent dans le monde, sauf en République tchèque (rires). »

-Pour votre campagne électorale, comptez-vous sur le soutien du Front national français et de Jean-Marie Le Pen avec lequel vous êtes très proches ?

« Naturellement, nous comptons sur son aide et la visite de M. Jean-Marie Le Pen en Tchéquie au printemps prochain. »