Mission des policiers militaires tchèques en Irak
Ce n'est que grâce au soutien de l'opposition que la Chambre des députés tchèque a voté, jeudi, le projet d'envoyer en Irak 80 policiers militaires tchèques.
D'après le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, du parti chrétien-démocrate, c'est une contribution tchèque pour la stabilisation et la reconstruction de l'Irak. Néanmoins, cet avis n'était pas partagé non seulement par certains membres de son parti, mais aussi par plusieurs députés de la social-démocratie, formation la plus importante de la coalition gouvernementale. Les récalcitrants disposaient d'ailleurs d'un argument de taille. Lors de son dernier congrès, la social-démocratie avait voté une déclaration selon laquelle l'intervention des alliés en Irak aurait été illégale. Pour faire passer la mission irakienne, jeudi, devant la Chambre des députés, le Premier ministre, Vladimir Spidla, s'est donc vu obligé de solliciter le soutien de l'opposition. Il a appelé les députés à dépasser la limite entre la coalition et l'opposition, et à l'issue d'une petite bataille, il a finalement réussi à faire passer le projet. "La majorité était tout simplement suffisante, et c'est nécessaire pour la République tchèque," a-t-il conclu.