Le Premier ministre Milos Zeman a rendu visite à une unité spéciale
La République tchèque accomplira les huit demandes de Washington acceptées, jeudi, par l'Alliance atlantique. Elle est prête à envoyer dans l'action une unité d'élite entraînée pour des opérations spéciales. Plus d'informations par Jarka Gissubelova.
La République tchèque, membre de l'OTAN depuis 1999, accomplira les huit demandes qui sont les suivantes: un meilleur partage des informations des services de renseignement, l'aide aux Etats qui peuvent être touchés par les attaques terroristes, la protection des installations des USA sur son territoire, le déblocage de moyens , le droit de survol de l'espace aérien, la mise à disposition des forces alliées des ports et aéroports, le déplacement de forces navales en Méditerranée, la participation au système de surveillance des Awacs. Six demandes concernent directement la République tchèque, deux sont des activités coordonnées de l'OTAN, a précisé le ministre de la Défense, Jaroslav Tvrdik. L'état-major général a réagi avec promptitude à ces demandes, en révisant, encore jeudi soir, le départ envisagé des soldats tchèques des missions dans les Balkans. Les soldats tchèques seront capables de
remplacer des postes de la SFOR qui resteraient vacants en cas de déploiement des alliés aux opérations contre le terrorisme ailleurs dans le monde. Déjà mercredi, Prague a informé le conseil de l'OTAN de sa préparation de mettre à sa disposition une unité anti-chimique, un hôpital de campagne et une brigade d'élite. C'est à cette dernière que le Premier ministre, Milos Zeman, a rendu visite, jeudi. Dans une base non loin de Prostejov, en Moravie, Milos Zeman en compagnie de l'ambassadeur américain Craig Stapleton ont assisté à des démonstrations de matériel et d'opérations militaires spéciales. Par son équipement et son entraînement, l'unité tchèque est comparable à Delfa Force américaine, a déclaré l'ambassadeur. Il y a quelques jours, l'unité spéciale a terminé des exercices communs avec la SAS britannique. Constituée en 1999, et incorporée aux troupes de réaction rapide de l'OTAN, elle est capable de déployer en quelques heures quelque 200 membres dans des opérations spéciales, par ex. sur les arrières de l'ennemi. Bien que la République tchèque n'ait pas été sollicitée et que sa participation à la riposte ne soit pas envisagée dans un premier temps, Milos Zeman suppose un rôle pour cette unité qui a déjà montré son haut degré opérationnel dans les Balkans.