Après la réunion du Conseil de sécurité de l'Etat tchèque
Le Conseil de sécurité de l'Etat s'est réuni mercredi. Après cette réunion, la question se pose : la Tchéquie participera-t-elle à une éventuelle guerre contre l'Irak ?
Les Etats-Unis ont demandé officiellement à la Tchéquie de changer le mandat de l'unité de décontamination chimique de l'Armée tchèque au Koweït, de permettre le survol de son territoire, le transit d'unités militaires et, éventuellement, leur séjour dans le pays. Ce fut le thème de la réunion du Conseil de sécurité de l'Etat, mercredi. Les Etats-Unis viennent, aussi, de demander à la Tchéquie d'augmenter le nombre des soldats formant l'unité de décontamination chimique. Selon le ministre de la Défense, Jaroslav Tvrdik, cette unité pourrait compter 100 soldats de plus. Ses 251 membres opèrent au Koweït, depuis mars 2002. Parmi les renforts, il devrait y avoir des soldats qui ont participé aux opérations antérieures et qui connaissent la région. Pas de dépenses budgétaires en plus, les frais devant être payés par le ministère. Les alliés offrent, d'ailleurs, le transport gratuit. L'unité pourrait utiliser, aussi, les moyens d'approvisionnement commun, le carburant par exemple. Le ministre de la Défense a indiqué que les soldats tchèques ne feraient pas partie du fer de lance des forces armées, lors d'une éventuelle guerre contre l'Irak. Ils resteraient basés au Koweït et ne seraient envoyés sur le champ de bataille, seulement dans le cas où le régime de Saddam Hussein emploierait les armes de destruction massive, chimiques ou biologiques, en Irak, ou contre d'autres Etats de la région. Le Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, s'est déclaré pour une réponse affirmative à la demande des Etats-Unis. Tout dépend maintenant des deux chambres du Parlement. Les députés devraient se réunir en session extraordinaire, du 16 au 18 janvier. Une réunion du Sénat suivrait, assez tôt pour que la réponse puisse être rapidement fournie aux Américains. Des problèmes peuvent apparaître, car si la majorité des députés et sénateurs est pour le soutien d'une intervention en Irak, et une éventuelle participation de l'Armée tchèque, ils sont nombreux, aussi, à conditionner ce soutien par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Cela concerne les communistes par exemple, mais aussi bon nombre de députés et sénateurs de la coalition gouvernementale. En plus de cela, il faudrait aussi attendre le résultat des activités des inspecteurs de l'ONU, en Irak. La décision devra être prise rapidement, car si guerre contre l'Irak il y aura, cela devrait être pour février - mars.