Que fera le nouveau ministre de la Justice?
Nomination, donc, d'un nouveau ministre de la Justice en la personne de l'actuel vice-premier-ministre, Pavel Rychetsky, juriste de formation, qui entend cumuler les deux fonctions et ne garder le portefeuille de la justice que pour 4 mois au plus. Otakar Motejl ayant démissionné, faute d'approbation de sa réforme par la Chambre des députés, les intentions de son successeur revêtent un intérêt particulier. Rychetsky a déclaré à la Radio tchèque qu'il projette de continuer la réforme, mais la question des priorités reste posée. Il est, cependant, peu probable qu'il s'écarte des priorités de son prédecesseur, pour avoir déclaré son intention de conserver les collaborateurs de Motejl, et de privilégier les lois touchant directement le citoyen, comme le code pénal, qui se trouve au nombre des acquis communautaires. Le président Vaclav Havel demande, pour sa part, que l'on fasse une pause de réflexion dans le processus de réforme législative et que l'on informe le citoyen, moyennant une brochure, des changements législatifs nécessaires.
La réforme, c'est pour le titulaire définitif du portefeuille que Rychetsky a dit la préparer. Le candidat le mieux placé, pour le moment, serait Jaroslav Bures, un sans-parti président de la Cour suprême de Prague. Mais il pose des conditions qui diminueraient ses chances. Il n'aimerait pas, notamment, "que quelqu'un vienne lui recommander d'en haut comment la réforme doit paraître".