Les soldats de l'Armée tchèque en mission en Macédoine

Macédoine

Plus d'une centaine de soldats de l'Armée tchèque partent pour une nouvelle mission, à l'étranger, cette fois-ci, en Macédoine. Alain Slivinsky.

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L'Armée tchèque commence, certainement, la mission la plus dangereuse de son histoire. 150 parachutistes de la Brigade d'intervention rapide, basée à Chrudim, en Bohême, vont devoir, en commun avec les soldats de l'Armée britannique, préparer les conditions pour l'arrivée des principales forces de l'Alliance de l'Atlantique Nord. 3000 soldats de l'OTAN devraient arriver en Macédoine, dans les quinze jours. Le commandant en chef de l'Armée tchèque, le général Jiri Sedivy indique que cette mission est différente des autres, car il s'agit d'un conflit qui n'a pas, encore, pleinement éclaté. L'unité comptant 400 soldats tchèques et britanniques devra trouver un endroit convenable, non loin de la capitale de la Macédoine, Skopje, où devrait être installé l'état-major de l'OTAN. Le général Sedivy estime que les premier jours seront les plus durs, avec la possibilité d'attaques, et le plus grand danger - les mines. Les parachutistes de Chrudim sont des hommes expérimentés ayant participé, au moins une fois, aux missions, dans les Balkans. Après l'arrivée des principales forces de l'OTAN, ils accompagneront les convois, les personnalités importantes, et protégeront la base. Les soldats tchèques devraient rester en Macédoine, pendant un mois.

Dans le quotidien Mlada fronta Dnes, le général Jiri Sedivy passe, brièvement, en revue la participation de l'Armée tchèque aux opérations à l'étranger. Le Golfe Persique : participation aux opérations d'un groupe d'Etat défendant la démocratie, avec une unité de protection chimique. La mission de l'UNPROFOR, en Croatie et Serbie. Le mandat de la mission n'était pas clairement défini et les soldats, dans certaines situations se trouvaient, même, pris en otages, ce qui fut à l'origine de l'échec de la mission. Les missions IFOR et SFOR qui n'étaient pas des missions de paix, mais liées à des opérations militaires. Un succès pour les soldats tchèques qui ont réussi à créer, dans des conditions de guerres, une possibilité de refuge pour les gens qui avaient été chassés de leurs foyers. KFOR, au Kosovo : en tant que membre de l'OTAN, la Tchéquie est chargé de garder les frontières. En Albanie, dans le cadre de la mission SFOR, les médecins de l'hôpital de campagne ont démontré que l'Armée tchèque était capable de réagir rapidement aux besoins d'aide humanitaire, non seulement en Albanie, mais aussi en Turquie, après un tremblement de terre. Pour le commandant en chef de l'Armée tchèque, le général Jiri Sedivy, la mission en Macédoine, sera dangereuse, mais nécessaire.