Les Roms protestent contre les contrôles britanniques
Les Roms en Grande-Bretagne s'apprêtent à protester contre les contrôles des passagers tchèques en partance pour Londres par des agents d'immigration britanniques. Jarka Gissubelova pour plus de détails.
Selon Ladislav Balaz, de l'organisation Europe Roma, les contrôles britanniques à l'aéroport de Prague visent surtout les Roms. Une protestation se prépare pour le 4 septembre à Bedford, près de Londres. Les organisations britanniques rom y tiendront une session dont l'objectif sera d'unifier tous les groupes britanniques rom en une fédération rom européenne et élire son président. Les autorités britanniques ont introduit les contrôles de tous les passagers tchèques à l'aéroport de Prague le 18 juillet. Suite à une vague de protestation, ils les ont suspendus, le 9 août. Les agents d'immigration britanniques sont retournés, le 27 août, à l'aéroport, puisque le nombre de demandeurs d'asile a de nouveau augmenté. Sur plus de 120 personnes refoulées, la quasi-totalité ont été des Roms. Qu'est-ce qui pousse les Roms à un exode du pays? Le Président Vaclav Havel a fait appel à une réflexion sur ces raisons. Dans sa réunion de mardi, le gouvernement tchèque a annoncé une amélioration des programmes d'intégration de la minorité rom dans la société. Le chef du gouvernement, Milos Zeman, a rappelé la création des classes dites zéro pour enfants roms auprès des écoles primaires, en déclarant qu'une poursuite plus dure des manifestations du racisme pourrait dissuader des Roms de l'émigration. Le rapport officiel du ministère britannique de l'Intérieur constate que la République tchèque observe les droits de l'homme. Or, ce même rapport indique que les Roms en Tchéquie sont discriminés dans plusieurs domaines de la vie pratique: le logement, l'instruction, l'emploi. Pourquoi donc les autorités britanniques refusent d'octroyer aux Roms le droit d'asile? Pour obtenir le statut de réfugié en Grande-Bretagne, il est nécessaire de prouver que la personne est l'objet d'une persécution de l'Etat, a indiqué le porte-parole de l'ambassade britannique à Prague, Zbynek Havranek, en soulignant qu'il a y une différence entre la discrimination et la persécution.