Solidarité avec le Tibet
Le drapeau pour le Tibet - c'est ainsi qu'on a appelé les manifestations organisées, le 10 mars, dans de nombreuses villes tchèques. Vaclav Richter.
Il y a 43 ans, le 10 mars 1959, la Chine a noyé dans le sang le soulèvement des Tibétains contre l'arbitraire. Le dalaï-lama, chef spirituel du pays, a émigré et le Tibet a été placé sous le contrôle militaire. Tout cela s'est passé malgré le fait que la Chine avait signé, en 1951, un accord sur l'autonomie intérieure du Tibet, accord qui n'allait jamais être respecté. Cette situation existe encore aujourd'hui et elle ne laisse pas tranquilles les militants pour les droits de l'homme. Ils rappellent chaque année, le 10 mars, le soulèvement des Tibétains par des manifestations de solidarité et revendiquent le respect des droits de l'homme au Tibet. Depuis 1996 y prennent part aussi des villes et des communes en République tchèque. Leur action prend une ampleur de plus en plus importante. Tandis qu'en 1996 y ont pris part 4 municipalités seulement, l'année dernière, elles étaient déjà 90 et, cette année, leur nombre a atteint 120. Dans la majorité des villes et des communes on a hissé les drapeaux du Tibet sur les façades des hôtels de ville et des mairies. Y a pris part aussi la ville d'Ostrava, centre industriel de la Moravie du nord. A cette occasion on a donné aux gens la possibilité de peindre, sur le pavé de la place Masaryk, au centre de la ville, un grand drapeau tibétain. Par contre, les municipalités de Prague et de Brno, les deux plus grandes villes tchèques, n'ont pas hissé, cette année, le drapeau tibétain, laissant cette initiative à des mairies d'arrondissement. De même la municipalité de Hradec Kralove en Bohême de l'est, qui, en 1996, avait été une des premières villes à évoquer le sort du Tibet, n'a pas pris part, cette année, aux manifestations, ce qui a provoqué une vive critique des militants pour les droits de l'homme de cette ville. Ceci dit, le nombre des municipalités ayant manifesté leur solidarité avec le Tibet est impressionnant et il est évident que le sort de ce pays éprouvé n'est pas indifférent à beaucoup de Tchèques.