Quelques aspects de la campagne électorale
L'augmentation du niveau de vie - tel serait, d'après le sondage de l'agence STEM, le thème majeur des législatives tchèques qui auront lieu en juin prochain. Quelques remarques sur la campagne électorale par Vaclav Richter.
27 % des personnes interrogées, qu'elles soient sympathisantes de la social-démocratie, du parti communiste ou des partis de droite, considèrent le niveau de vie comme prioritaire. Suivent la lutte contre le chômage, une meilleure efficacité de la justice, l'intégration à l'Union européenne et la réforme de l'assurance - retraite. Il semble que la campagne électorale manque pourtant d'un thème qui serait tellement brûlant qu'il pourrait jouer un rôle décisif, lors des élections. La campagne démarre dans une situation qui est assez floue. Pratiquement tous les jours, les dirigeants de partis politiques sont bombardés par des questions concernant d'éventuelles coalitions gouvernementales, après les législatives. Ils donnent, pratiquement toujours, des réponses évasives, mais n'excluent aucune collaboration possible. Tous les partis importants pourraient créer donc des coalitions avec presque tous les partis. Seul le parti communiste reste inacceptable pour les autres partenaires politiques, ce qui ne veut pas dire qu'il restera sans influence sur l'échiquier politique. Les spéculations vont bon train, aussi, sur le rôle du Président Vaclav Havel, pendant et après les élections. Selon le journal Mlada fronta Dnes, le président préférerait une coalition gouvernementale de la social-démocratie, des chrétiens démocrates et de l'Union de la liberté, parti de droite, et aimerait voir le Parti civique démocrate, l'ODS, de Vaclav Klaus dans l'opposition. Vaclav Havel, cependant, refuse ces spéculations.
"Mon principal souci est de veiller sur un passage de pouvoir calme et rapide au nouveau gouvernement, dit-il. Avant de nommer un nouveau premier ministre, je dois demander aux partis quelle personne ils proposent à ce poste et s'ils comptent obtenir le soutien majoritaire au Parlement. Il n'est pas dans mes compétences de juger les programmes des partis principaux. En tant que citoyen, je peux en penser ce que je veux, mais je ne peux pas agir contre la volonté des électeurs."