Réactions à la nomination du nouveau gouvernement
Un gouvernement rajeuni, un gouvernement pro-européen, un gouvernement enrichi de ministres femmes - voilà quelques titres par lesquels les journaux étrangers réagissent à la nomination, lundi, du nouveau cabinet tchèque. Un cabinet de coalition, formé de 11 sociaux-démocrates, de 3 chrétiens démocrates et de 3 unionistes, et présidé par le chef de la social-démocratie, Vladimir Spidla.
Le quotidien allemand Frankfurter Rundschau écrit qu'avec ce gouvernement, la garde de politiciens formée par la Révolution de velours est reléguée de la scène politique. Il apprécie la présence de deux femmes à la tête des ministères de la Santé publique et de l'Education nationale. Au lieu d'un règne trop tapageur de Milos Zeman qui, par sa défense grossière de l'expulsion des Allemands a provoqué un conflit inutile avec les voisins allemand et autrichien, on peut attendre du cabinet Spidla qu'il soit plus discret dans la mise en valeur de ses buts, conclut Frankfurter Rundschau.
Le quotidien Suddeutsche Zeitung écrit que le nouveau chef de la diplomatie Cyril Svoboda est partisan résolu de l'intégration à l'Union européenne. En ce qui concerne deux affaires qui font l'objet de controverse - la centrale de Temelin et les Décrets Benes - il a déjà signalé que l'attitude de Prague resterait la même. Bien que le nouveau chef de la diplomatie tchèque rejette l'indemnisation des Allemands des Sudètes, il n'a pas peur d'un contact avec eux, conclut le journal.