Prague à l'heure de la décrue

Prague, photo: CTK

Dès mercredi après-midi, l'eau de la Vltava qui parcourt Prague s'est mise à baisser. Alena Gebertova pour plus de détails.

Prague,  photo: CTK
La décrue laisse espérer que la situation à Prague se stabilise. Le moment le plus difficile, la capitale tchèque l'a vécu pendant la journée de mercredi où les eaux tumultueuses et déchaînées de la rivière Vltava ne cessaient de gonfler et où tous les scénarios catastrophiques étaient envisageables. Dès ce jeudi, Prague peut, enfin, pousser un soupir de soulagement. Osera-t-on pourtant dire que Prague a évité le pire ?... Le bilan des inondations, probablement les plus importantes que Prague ait jamais
Prague - Smichov,  photo: CTK
connues, est sombre. Karlin, Liben, Holesovice, Troja, Smichov, Mala Strana : tels sont les noms des quartiers qui sont entièrement ou partiellement inondés. Evacués, volontairement ou manu militari, leurs habitants ne pourront pas regagner leurs domiciles pendant quelques jours encore. Ils sont près de quarante mille. Abandonnées sont aussi certaines autres parties à risque de la ville, au bord de la Vltava. Après qu'une maison s'est écroulée, personne ne saura dire en ce moment dans quel état seront les très nombreuses autres qui sont à présent dans l'eau.

Prague - Holesovice,  photo: CTK
La vie pratique est difficile pour l'ensemble des Pragois. Les magasins et les restaurants sont fermés au centre de la ville. Cinémas, théâtres et galeries à leur tour bouclés. Les commerçants évaluent leurs pertes. Beaucoup de ménages ont l'électricité coupée et ça risque de durer encore. La circulation est paralysée : plusieurs ponts sont fermés pour automobiles, tramways et piétons. Le métro ne marche pas au centre-ville, certaines stations étant submergées. L'endommagement du métro présentera d'ailleurs l'un des plus graves problèmes à résoudre dans l'immédiat. Les hôpitaux manquent de sang. L'approvisionnement commence à s'étirer.

Impossible d'évaluer les dégâts matériels que les inondations auront causés à Prague. On sait pourtant, d'ores et déjà, qu'ils seront très élevés. La même chose pour certains bâtiments et sites historiques. Un brin d'optimisme quand même concernant le pont Charles. On peut croire que le coup du sort de 1890 où une inondation l'a partiellement ravagé ne se répétera pas, encore moins celui de 1342 où le prédécesseur du pont Charles, le pont Judith, avait été entièrement emporté par les eaux.

Parmi les bâtiments historiques qui sont dans l'eau figure aussi, nous l'avons dit, celui de l'Ambassade de France à Prague. Ses représentants ont trouvé refuge à l'Institut français de la capitale, rue Stepanska, pour poursuivre leurs travaux. Au micro,Caroline Vinot, premier Secrétaire de l'Ambassade.

Resumé de l'entretien: Il y a beaucoup de touristes français qui s'adressent aux travailleurs de l'Ambassade de France, par voie de presse ou par téléphone. Des appels téléphoniques viennent depuis Prague ainsi que depuis la France. Ces derniers sont souvent très inquiets. Les Français demandent aussi des conseils pour savoir s'ils doivent annuler leurs voyages en Tchéquie ou pas. Mme Vinot parle de l'aide française actuellement acheminée vers Prague.