Week-end sportif: obstacles à gogo pour chevaux et footeux
Pour la deuxième année consécutive, c'est le jockey allemand Peter Gehm qui a remporté la légendaire course d'obstacles Velka Pardubicka. Son cheval Maskul s'est le mieux déjoué des pièges que comportait un terrain rendu difficile par la météo. Un peu à l'image de l'équipe nationale tchèque de football, revenue victorieuse (2-0) du traquenard moldave en éliminatoires du championnat d'Europe 2004.
Si l'historiquement très hippique Grande-Bretagne a son Grand National de Liverpool, la République tchèque, pourtant nettement moins portée sur le monde chevalin, a, quant à elle, sa Velka Pardubicka. Une tradition vieille de presque 130 ans, héritage de la noblesse tchèque du XIXème siècle, sur laquelle reposent, encore aujourd'hui, toute la légende et le prestige de l'une des courses d'obstacles réputées parmi les plus difficiles en Europe. Cette année, pour la 112ème édition, c'est le jockey allemand Peter Gehm, monté sur son cheval marron de huit ans Maskul, qui a triomphé avec une confortable avance de près de sept longueurs. Sur un parcours long de 6900 mètres, le duo aura fait preuve d'une grande maîtrise pour passer en un peu plus de dix minutes les 55 obstacles d'un steeple-chase au terrain rendu lourd et éprouvant par le froid et la pluie. Pour le cavalier allemand, cette victoire, acquise devant 20 000 spectateurs, constituait déjà la deuxième à Pardubice et faisait suite à celle de l'an dernier acquise sur un autre cheval. C'est également dans un véritable bourbier, en Moldavie, que l'équipe nationale tchèque de football a victorieusement emprunté le chemin menant vers l'Euro portugais 2004. Sur une pelouse à la limite du praticable, les joueurs du nouveau sélectionneur Karel Bruckner, en quête de réhabilitation, faisaient leur première apparition officielle depuis leur catastrophique élimination de la Coupe du monde 2002, à l'automne dernier, contre les Diables rouges belges. Malgré une prestation convaincante, les Tchèques auront toutefois dû attendre plus d'une heure avant d'ouvrir le score sur penalty. C'est ensuite Tomas Rosicky, omniprésent tout au long de la rencontre, qui doublait la mise et libérait définitivement les siens. Notons qu'auparavant, en première mi-temps, il avait quand même fallu toute la vigilance de l'actuel gardien du Stade rennais, Petr Cech, pour éviter le pire. Grâce à ce succès logique, les Tchèques entament idéalement un groupe de qualification relevé dans lequel les Pays-Bas et, à un degré moindre, l'Autriche devraient constituer leurs concurrents les plus dangereux.