On prépare un bouclier aérien pour protéger le sommet de l'OTAN

Chasseurs L-159, photo: CTK

Au cours du sommet de l'OTAN à Prague, les 21 et 22 novembre, la capitale tchèque doit être la ville la mieux protégée du monde. 12 000 policiers veilleront sur la sécurité dans les rues et les mesures spéciales seront prises pour la protection de l'espace aérien. Les exercices pour ce déploiement de forces spectaculaire sont déjà en cours.

Mercredi, le cabinet tchèque a donné son aval aux aviations militaires tchèque et américaine d'organiser, ce jeudi, les exercices simulant une attaque aérienne lors du sommet de l'OTAN. Côté tchèque, y prennent part des avions MiG-21, des chasseurs L-159, des hélicoptères Mi-24. L'aviation américaine a donné à la disposition des organisateurs des exercices des avions F-16 et le système de radars sophistiqués AWACS. Les chasseurs américains partent de bases militaires en Allemagne. L'objectif de l'opération - évaluer dans quelle mesure il faudra déployer les forces américaines lors du sommet, mettre à l'épreuve la coordination des pilotes tchèques et américains et trouver d'éventuels points faibles de l'aviation tchèque. Selon le ministre tchèque de la Défense, Jaroslav Tvrdik, si de telles failles sont trouvées, les exercices se poursuivront encore car on a relativement assez de temps. Le ministre espère que l'aviation tchèque prouvera son efficacité. Il signale cependant que c'est pour la première fois qu'un pays de l'OTAN avoue qu'il ne dispose que de possibilités limitées pour défendre son espace aérien. Le chef de la base de chasseurs tchèques de la ville de Caslav, Jiri Verner, refuse d'admettre que ce soit la faute de pilotes militaires tchèques. "Nous avons d'excellents pilotes, affirme-t-il, mais rien à faire, ils sont limités par des paramètres techniques de leurs avions qui sont d'origine russe et ne peuvent pas se mesurer avec les chasseurs F-16." Selon un expert de planification des opérations aériennes, jusqu'à 12 chasseurs américains pourraient participer à la protection du sommet. La décision concrète sur les moyens qui composeront ce bouclier aérien tombera avant la fin de cette semaine. "La manifestation exceptionnelle qu'est le sommet, et aussi le danger d'attaques terroristes, exigent des mesures exceptionnelles," souligne le chef de la base de Caslav, Jiri Verner.