La coalition gouvernementale aimerait voir Jan Sokol au Château

Jan Sokol (Photo: CTK)

La troisième élection présidentielle en République tchèque aura lieu le vendredi 28 février. Ce sont Jan Sokol et Vaclav Klaus qui se disputeront les faveurs des parlementaires. Une information d'Alena Gebertova.

Jan Sokol  (Photo: CTK)
Vaclav Klaus, ex-président de l'ODS, premier parti de droite dans le pays et actuellement parti d'opposition, essaiera d'assouvir son ambition présidentielle, pour la troisième fois consécutive. Rappelons que quatorze voix lui ont manqué à la deuxième élection, fin janvier, pour être élu Président. Pour Jan Sokol, philosophe et doyen de la Faculté des sciences humaines de l'Université Charles, sans parti, ce sera une première. Au cas, bien sûr, où la social-démocratie annonce officiellement sa candidature, ce qui est d'ailleurs à prévoir bientôt.

En attendant le grand Jour, nul ne saurait évaluer les véritables chances des deux rivaux concernés. Vaclav Klaus aura, certes, les voix de l'ensemble des députés de son parti. Il peut espérer aussi un certain soutien au sein de tous les partis politiques représentés au Parlement. Les communistes, troisème force politique au Parlement, très contents du rôle qui est à présent le leur, jouent les énigmatiques. Les médias ont pourtant retenu une de leurs déclarations, selon laquelle Vaclav Klaus aurait « évolué dans ses opinions ».

Vladimir Spidla et Jan Sokol  (Photo: CTK)
La position de Jan Sokol, candidat supposé de la social-démocratie, est un peu plus délicate. Les députés sociaux-démocrates ont été unanimes, mercredi, à exprimer leur soutien à Sokol, mais la situation risque d'être bien différente dans une semaine, compte tenu des désaccords existant au sein de ce parti. D'autant que l'élection se fera au scrutin secret. Si les chrétiens-démocrates et les unionistes veulent voir Jan Sokol au Château, ce n'est certainement pas vrai pour les communistes. L'idée d'un président qui serait, tout comme Vaclav Havel, ex-dissident ne leur plaît point.

Si la troisième élection présidentielle, à l'instar des deux premières, n'aboutit pas, la République tchèque aura à se préparer, pendant de longs mois, à une élection au suffrage universel. Le public tchèque favorise cette possibilité. Les politologues, eux, sont plus réticents, déplorant les éceuils d'une modification de la Constitution, à la veille de notre adhésion à l'Union européenne... Une semaine avant la 3ème élection présidentielle, les cartes sont donc abattues.